Me David Béavogui, conseil de Jacques Zackama Koïvogui, cité dans une affaire de vol de plusieurs millions de franc guinéen au point 08 novembre au lendemain du coup d’État du 05 septembre dernier était face à la presse, ce vendredi 6 mai 2022.
L’avocat a dénoncé un abus d’autorité de la part de la hiérarchie militaire.
« Avec cette allure du parquet général, je pense qu’on est pas dans la logique de la recherche de la vérité, mais dans une logique de condamnation des prévenus. C’est cela notre inquiétude et cela se confirme parce qu’au début de cette procédure, nous avions des soupçons d’ingérence sur cette affaire, mais aujourd’hui cela s’est confirmé parce que le 05 avril dernier quand nous avons eu l’arrêt de la Cour d’appel, nous l’avons remis à un huissier qui a signifié au régisseur et au procureur général pour les demander de libérer Jacques Zackama Koïvogui. A 22h 30mn, le haut commandant de la gendarmerie nationale s’est rendu à la maison centrale, il a extrait notre client cette nuit, et il l’a demandé de présenter des excuses à la hiérarchie, mon client n’a pas obtempéré et nous nous sommes dit qu’il n’est pas poursuivi pour une infraction militaire. C’est dans le cadre d’une infraction militaire qu’on demande à un militaire qui est poursuivi de présenter des excuses à la hiérarchie, même si cela n’est pas une cause d’irresponsabilité », a-t-il indiqué.
De poursuivre, Me David Béavogui dit être inquiet, vu l’allure que prend les choses.
« Notre inquiétude se confirme également par le fait que, le 20 avril le jour de sa libération à 1 heure du matin, on lui tend son arrêté de mutation pour Mali Yimbering. On le largue à Mamou malade, il a fallu quémander son transport sur son lit de malade à Labé pour continuer sur Mali. Mais, cela est inhumain nous dénonçons ces faits avec la dernière énergie et nous alertons l’opinion nationale et internationale. Nous avons été dangereusement surpris de constater l’enrôlement du dossier le mercredi passé. Le parquet qui requiert un an de prison à l’absence d’un des prévenus qui est interdit de séjour à Conakry en vertu de quoi ? Nous en appelons à la sagesse de la composition collégiale de la Cour d’appel en charge de ce dossier. Ils sont les représentants de Dieu sur terre eu égard aux charges qui sont les leurs. Je ne parle pas de culpabilité, mais nous ne voudrions pas qu’il y est d’innocents condamnés et de coupables libres », a-t-il dénoncé.
De conclure, Me Béavogui annonce qu’il va lancer une demande de réouverture du dossier le mercredi prochain devant la Cour d’appel de Conakry pour chercher à réhabiliter son client dans ses droits.
Hadjiratou Bah