Du nouveau dans l’affaire qui oppose le collectif des déguerpis de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse et l’ancien ministre de la ville et de l’aménagement du territoire, Dr Ibrahima Kourouma.
Le juge Amadou Sy, qui gère cette affaire correctionnelle au Tribunal de première instance de Dixinn a déclaré lors de l’audience de ce jeudi 19 janvier, que les instructions définitives de cette affaire sont closes, malgré le fait que Ibrahima Kourouma qui est reproché pour des faits de rébellion, destruction d’édifices privés, bris de clôture et enlèvement de bornes, abus d’autorité et de fonction n’ait jamais été entendu dans ce procès.
D’après le procureur Alpha Bacar Cissé, il a rencontré des difficultés concernant la comparution d’Ibrahima Kourouma et poursuit-il, c’est dans la salle d’audience qu’il a appris qu’il est en détention.
« Cette difficulté qu’on a rencontré a été orchestré par la partie civile. C’est ici dans cette salle sachant qu’il est en détention, qu’ils ont contourné l’inertie du parquet pour vous saisir », dit le procureur.
Avant d’annoncer la fin des instructions définitives dans cette affaire pour passer à la phase des plaidoiries et réquisitions, le juge Amadou Sy, a indiqué durant l’audience que ce procès ne peut pas continuer à être renvoyé, il doit connaître son épilogue.
Cette décision n’a pas été du goût de l’avocat de l’ancien ministre de la ville et de l’aménagement du territoire, alors que leur client n’a jamais été entendu.
« On est un peu déçu dès lors qu’on a clôturé les débats alors qu’il n’y en jamais eu d’audition dans cette affaire. C’est vraiment décevant, parce que notre client est prêt pour venir donner sa version des faits », regrette Me Mamady Doumbouya.
Me Alpha Yaya Dramé a à son tour fustigé la non comparution du ministre Ibrahima Kourouma devant le tribunal depuis le début des audiences.
« On ne peut dire que c’est une victoire. Le parquet n’a pas fait le nécessaire pour faire comparaître M. Kourouma. Sans raison, on nous parle de difficultés rencontrées mais on ne nous dit pas la nature de la difficulté », a laissé entendre l’avocat.
Al Hassan Djigué