Poursuivi devant le Tribunal de première instance (TPI) de Dixinn pour rébellion, destruction d’édifices privés, bris de clôture et enlèvement de bornes, abus d’autorité et de fonction par le collectif des victimes du déguerpissement de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse sous l’ère Alpha Condé, Dr Ibrahima Kourouma a brillé ce jeudi encore par son absence dans cette audience, entamée il y a deux semaines.
A cause de cette non comparution de l’ancien ministre de la ville et de l’aménagement du territoire et son secrétaire général, le juge en charge de ce dossier brûlant a renvoyé une nouvelle fois le procès au 22 décembre.
L’avocat des victimes n’a pas manqué d’exprimer sa colère.
« Aujourd’hui avec étonnement, le procureur nous apprend qu’il aurait fait des diligences, qu’il aurait même demandé l’autorisation du juge d’instruction qui a placé M. Kourouma sous mandat de dépôt, qui lui aurait renvoyé vers le procureur spécial sauf que peu importe la personne, il ne dépend pas du parquet spécial de la CRIEF, les faits pour les qu’il est placé sous mandat de dépôt ne font pas parti des faits pour lesquels il est cité ici au Tribunal de première instance de Dixinn. Le parquet n’a pas besoin ici d’une autorisation spéciale pour extraire quelqu’un. C’est-à-dire que même les personnes qui sont libres qui ont cette liberté de mouvement la loi a prévu des dispositions pour les obliger à comparaître à fortiori quelqu’un qui est sous mandat de justice. Donc, si on nous dit qu’au regard du contexte actuel que M. Kourouma ne peut pas comparaître alors dans ce cas. Ce qui veut dire qu’on a deux catégories de citoyens, c’est-à-dire la seule circonstance qui fait qu’il est ancien ministre qui fait qu’il est au-dessus des autres, c’est ça que je refuse », a déploré Me Alpha Yaya Dramé devant la presse.
Al Hassan Djigué