Edouard Balladur et François Léotard sont fixés sur leur sort. La Cour de justice de la République a rendu sa décision, ce jeudi matin, dans les accusations de financement occulte qui les visent dans un volet financier de l’affaire Karachi. L’ancien Premier ministre Edouard Balladur a été relaxé. François Léotard est condamné à 2 ans de prison avec sursis et une amende de 100 000 euros.
Ils encouraient un an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende pour Edouard Balladur pour complicité et recel d’abus de biens sociaux tandis que François Léotard risquait deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende pour complicité, soit le jugement rendu ce jeudi.
« La justice reconnaît enfin mon innocence »
L’ex-Premier ministre Edouard Balladur s’est dit « satisfait » que la justice reconnaisse « enfin (son) innocence ». « Je prends acte avec satisfaction de la décision de la Cour de justice de la République qui reconnaît enfin mon innocence », après « un quart de siècle de calomnies », a réagi Edouard Balladur, cité dans un communiqué transmis par ses avocats.
Dans ce dossier vieux d’un quart de siècle, il est reproché à l’ex-Premier ministre d’avoir en partie financé sa campagne présidentielle de 1995 via des rétrocommissions illégales versées en marge d’importants contrats d’armement. Pour le procureur général François Molins, l’ancien locataire de Matignon (1993-1995) connaissait « l’origine frauduleuse » des fonds ayant en partie alimenté son compte de campagne. Edouard Balladur a toujours affirmé que ces fonds provenaient de dons de militants et de la vente de gadgets lors de réunions publiques.
Édouard Balladur et François Léotard étaient tous les deux absents pour entendre la décision de la CJR.
La Cour de justice de la République est la seule habilitée à juger des membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.
Avec Depêche.fr