Le renvoi par la Cour suprême de l’affaire Ibrahima Kassory Fofana et cie provoque l’ire des avocats de la défense.
Me Dinah Sampil, a fustigé ce mercredi 1er février le fait que la cour suprême n’a pas tranché en ce qui concerne la demande de mise en liberté conditionnelle de leurs clients.
« Si ce n’est pas le renvoi du délibéré à une date suivante, elle invoque l’état de santé ou d’occupation sociale d’un de ses membres et tout dernièrement, hier c’était le fait que certains conseillers sont partis à la retraite, ils sont remplacés par d’autres qui n’avaient pas participé aux débats, qui n’ont donc pas une connaissance du dossier (…). Pourquoi, ce n’est qu’hier qu’on invoque ça ? Pourquoi ne l’avoir pas fait au début, lorsque ça venait de se poser ? Qu’on ait pu faire encore deux autres renvois avant de nous invoquer ce mal là ? Mieux, la mise à la retraite est arrivée au moment où le dossier était en délibéré. Qu’est-ce qui a empêché que ceux qui doivent aller à la retraite décident d’abord avant de partir ? », a fustigé l’avocat dans l’émission les Grandes gueules d’Espace FM.
Pour lui, ce sont autant de questions que la Cour elle-même ne peut pas répondre parce que, dit-il, pratiquement c’est ce qui devrait être fait qui n’a pas été fait.
« Un homme standard c’est-à-dire quelqu’un qui est en pleine possession de ses capacités mentales comprend forcément que ce qu’on a dit de la justice, être désormais la boussole, il se trouve que cette boussole est déboussolée depuis longtemps parce que nous estimons que le procureur spécial près la CRIEF n’agit plus librement, donc il est en train d’obéir à une volonté inavouée alors que seule la loi devrait commander. Une personne qu’on met en prison d’abord et ensuite on va rechercher les preuves contre elle alors que c’est l’inverse que la loi prescrit. La loi fait de la liberté le principe ça veut dire qu’un citoyen ne peut être privé de sa liberté que lorsque des violations graves de la loi et des règlements sont révélés contre lui », dira Me Dinah Sampil.
Aux dires de l’avocat, Ibrahima Kassory Fofana et cie sont maintenu en prison pour permettre à la CRIEF de rechercher des informations.
Al Hassan Djigué