Le système sanitaire guinéen est loin d’être une référence sur le continent africain. L’on constate du jour au lendemain un dysfonctionnement au sein dudit secteur.
Outre la vente illicite des produits pharmaceutiques contrefaits, les cliniques clandestines poussent comme des champignons, alors que certains agents qui y travaillent ne sont pas forcément reconnus par l’ordre national des médecins.
L’histoire tragique de M’mah Sylla décédée suite à un viol collectif suivi de grossesse et d’avortement forcé par des médecins, en fait foi.
Mamady Kaba président de la Ligue pour les Droits et la Démocratie en Afrique pense qu’il est grand temps de refonder le système de santé.
Il exhorte également l’État et l’ensemble des guinéens à agir au plus vite, afin de lutter contre les violences faites aux femmes.
« Les abus sexuels sont banalisés en Guinée à cause de l’impunité et des pesanteurs sociales. Nous pensons que le comble est atteint par le décès de M’mah Sylla, victime d’abus sexuel de la part de médecins guinéens lors d’une prise en charge médicale. Nous appelons le président, le CNRD et le gouvernement à saisir cette opportunité, pour agir vigoureusement en faveur d’une réforme profonde du secteur de la santé. Nous appelons l’ensemble des acteurs de la vie nationale à œuvrer pour faire cesser les violences faites aux femmes en général, et les violences sexuelles en particulier », a-t-il plaidé dans un court entretien accordé à notre rédaction, ce lundi 22 novembre 2021.
Hadja Kadé Barry