Ousmane Gaoual, Chérif Bah et compagnie croupissent en prison depuis le lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020, sans jugement.
Outre les manquements constatés dans les procédures judiciaires, les avocats dénoncent des conditions de détention exécrables.
Pour le président de la Ligue pour les Droits et la Démocratie en Afrique, qui s’est entretenu avec notre rédaction à ce sujet, il est maintenant opportun d’accorder une liberté conditionnelle à ces détenus politiques avant l’ouverture de leur procès.
« Je rappelle que le pays s’efforce à tenir le procès du 28 septembre depuis plus d’une décennie sans succès, ce qui explique largement les défis institutionnels auxquels le système est confronté. Par conséquent, j’estime que le procès des responsables de l’opposition et de la société civile risque de prendre plus de temps que prévu. A cela, il faut ajouter les conditions carcérales du pays et les défis sanitaires auxquels le pays fait face. Pour toutes ces raisons, il me semble nécessaire de permettre aux responsables politiques et de la société civile en détention, de rentrer à la maison en attendant leur procès », a-t-il estimé.
Mamady Kaba, appelle donc la justice, à être indulgente envers de ces détenus politiques.
« J’implore la clémence des autorités judiciaires en leur faveur», a-t-il invité, avant de demander les acteurs de la vie nationale, à œuvrer en faveur d’un dialogue franc, afin de garantir un climat de paix, en Guinée.
Hadja Kadé Barry