Le procès en appel ministère public contre le jeune Ousmane Gnelloy Diallo pour injures publiques et menaces de mort réitérée se poursuit, devant la cour d’appel de Conakry. L’audience du jour était consacrée à l’appréciation des griefs soulevés par les avocats de la défense.
Dans son intervention, l’avocat de la partie civile, Me Pépé Antoine Lamah, a battu en brèche les griefs de la défense. Selon lui, Ousmane Gnelloye n’a jamais été empêché de comparaître devant le TPI de Dixinn et qu’à travers les réseaux sociaux celui-ci, a délibérément décidé de narguer la justice. Il y a même eu des captures d’écran qui atteste qu’il a refusé de répondre à la convocation de la justice, a-t-il ajouté.
« La défense a prétexté que l’article préliminaire du Code de procédure pénale a été violée. Mais qui a empêché monsieur Ousmane Diallo de comparaître ? Il a délibérément choisi de ne pas comparaître, de narguer la justice. La citation de comparaître a visé Ousmane Gnelloye en personne. Il a manifestement refusé de la prendre. Nous rappelons qu’il n y a pas eu d’audience le 6 mai, comme veut le faire croire la défense. Les avocats étaient en débrayage », a-t-il déclaré.
Abordant dans le même sens que l’avocat de la partie civile, le ministère public dira que la procédure en première instance a été régulièrement respectée, et rien n’a été violé.
« Il n y a pas eu de violation dans cette affaire. Il a été cité, mais il a refusé de comparaître. Il n’a même pas voulu prendre la citation à plus forte raison comparaître. Le juge a plutôt appliqué ce que la loi a dit concernant la menace de mort », a indiqué le ministère public.
Sans tergiverser, le juge audiencier Mangadouba Sow a sur le coup tranché, en indiquant que « tous ces griefs de la défense, ne sont pas fondés ».
En réponse à la déclaration du juge Mangadouba Sow, l’avocat de la défense Me Santiba Kouyaté dira qu’il ne s’oppose pas au fait qu’un huissier a bien porté la citation à son client Ousmane Gnelloye. Toutefois il n’a pas approuvé le visionnage du contenu de la clé USB brandie par la partie civile, comme élément de preuve.
Alhassane Fofana