Tout porte à croire que le parquet spécial ne manque pas de ressources pour enfoncer l’ancien ministre de l’environnement Oyé Guilavogui.
Sur la kyrielle d’accusations articulées contre l’accusé, figure les 50 millions de dollars qui avaient été débloqués par le régime Condé à l’effet de relancer la Société de Téléphonie de Guinée (Sotelgui), alors qu’il était ministre en charge des postes et télécommunications à l’époque des faits.
Selon le substitut du procureur spécial, le dossier contre Monsieur Oyé Guilavogui est si chargé qu’on ne peut parler de politisation.
Moustapha Mariama Diallo dans son élan de briffer le président de la chambre de jugement s’appuie ainsi sur le montant incriminé.
«Ce dossier on ne peut pas le politiser parce qu’il est suffisamment chargé (…). On te dit moi j’ai reçu 50 millions de dollars pour relancer la SOTELGUI. Où est la SOTELGUI ? Juste vous briffer M. le président. Ce dossier est chargé. C’est d’ailleurs le défi et un plaisir de venir défendre ce dossier parce qu’il est simple. Où est la Sotelgui ? Alors que c’est une question de souveraineté. Aujourd’hui, nos dirigeants sont écoutés parce que nous utilisons des opérateurs étrangers. Où est la sotelgui ? »,a-t-il interrogé avec instance à l’audience de ce mercredi.
Réagissant à un pan de l’intervention de l’avocat de la défense, le substitut du procureur spécial soutient que le parquet spécial reçoit effectivement des instructions de la part du ministre de la justice et des droits de l’homme, ce, conformément à la loi.
«Le ministre de la justice donne des instructions au parquet général et le procureur général donne des instructions au procureur d’instance. Le code de procédure pénale est éloquemment clair sur la question », a-t-il laissé entendre.
Alhassane Fofana