Le vice-président en charge des questions économiques de l’UFDG, ce samedi, au siège du parti, à Dixinn, s’insurge contre les conditions d’acquisition de l’extrait d’acte de naissance biométrique et le passeport guinéen, entre autres problèmes qui affectent de nombreux citoyens.
Proche parmi les proches de Cellou Dalein Diallo, l’ancien député Yansané, a par ailleurs estimé que ces problèmes sociaux, dont la difficulté de circuler à Conakry, sont un terreau fertile pour les coups d’Etat aussi-bien en Guinée qu’en Afrique.
«On dit qu’on n’ira pas aux élections, il faut ce qu’ils appellent le RAVEC et le recensement à but d’état civil. Aujourd’hui, le reçu de versement de 100 mille GNF, la semaine dernière, j’ai voulu me procurer d’un acte de naissance biométrique pour un de mes petits-enfants. Nous avons envoyé un chauffeur dans une banque, il est resté toute une journée, il a trouvé 147 personnes qui étaient devant le chauffeur pour verser seulement 100 mille GNF, pour avoir l’acte de naissance biométrique. Il est resté jusqu’à 17 heures, il n’a pas eu le reçu. Il s’est retourné le lendemain à 5 heures du matin, mon chauffeur a fait la queue, il a obtenu le reçu de versement de 100 mille GNF à 16 heures. Il a fallu 48 heures pour un citoyen guinéen pour accéder au guichet d’une banque, pour avoir un acte de naissance d’un enfant(…) J’ai demandé un passeport, j’ai envoyé mon chauffeur dans une grande banque, il a fait le versement de 1 million gnf pour un passeport, toute la journée on dit il n’y a pas de réseau, l’internet est coupé, il a fallu des interventions pour récupérer le reçu de versement d’un million dans une banque à Conakry pour demander un passeport. Comment on peut espérer rêver le respect des 24 mois de transition dans ces conditions ? Je venais de la Mecque, j’ai voulu me rendre à Coyah pour saluer les parents, j’ai pris ma famille à 15 heures pour aller chez moi, on est arrivé au carrefour de Lansanayah à 19 heures, je n’ai pas pu aller à Coyah. Je me suis débrouillé par aller à la cimenterie pour retourner chez moi, arrivé à Wanindara, on est resté jusqu’à minuit. Donc pour faire près de 10 kilomètres il faut faire 8 heures. Si j’avais pris un avion je serai rentré à Paris avant que celui qui veut aller à Coyah arrive à Coyah. C’est une honte pour un pays, pour ses dirigeants après 60 ans d’indépendance. On dit bien que rien ne justifie un coup d’Etat, mais ce sont le terreau fertile pour les coups d’Etat en Afrique. Les dirigeants sont en train de tomber comme des petites mouches. Coup d’Etat en Guinée, 2 coups d’Etat au Mali, 2 coups d’Etat au Burkina Faso, récemment un coup d’Etat au Niger. Est-ce que c’est terminé ? Il faut souhaiter que ça s’arrête. Il faut prier que nos dirigeants croient en Dieu, qu’ils pensent au bonheur des citoyens et regardent leur souffrance. Le fonctionnaire qui travaille à Conakry et qui réside à Sodefa, les difficultés auxquelles il est confronté quotidiennement, qu’ils pensent à cela »,dira-t-il à la faveur de cette assemblée générale du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.
Saidou Barry