Des agents armés qui seraient membres du Groupement des Forces Spéciales ont fait irruption dans les locaux de Djoma Médias ce week-end. Cette descente musclée s’est soldée par des échanges de tirs ayant entraîné deux blessés.
Un acte condamné par les associations de presse qui exigent du Comité National du Rassemblement pour le Développement des explications, à cet effet.
Mamadou Kaly Diallo du programme Baïonnette Intelligente » qui s’est entretenu avec notre rédaction à ce propos a dénoncé une grave violation des dispositions de la déclaration universelle des droits humains, qui pourrait ternir l’image des nouvelles autorités.
« Je pense que c’est des choses qui portent gravement atteinte à la liberté d’opinion et d’expression conformément aux articles 18, 19 et 20 de la déclaration universelle des droits de l’homme. Cela porte atteinte à l’exercice de la liberté de la presse. La junte a toujours dit qu’il faut éviter les erreurs du passé et je pense que ces erreurs ce sont ces multiples violations graves des droits humains. Quoi qu’on accuserait le groupe Djoma, s’il y a des choses à élucider, c’est de le faire dans les règles de l’art, pour ne pas retomber dans les pratiques peu orthodoxes qu’on a connues. On a assisté à des enlèvements de personnes par des hommes cagoulés, chose qui a occasionné la suspension du partenariat de sécurité entre l’union européenne et l’État guinéen. Je condamne cette manière de faire. Cela risque de porter gravement atteinte à l’image positive que le CNRD, à sa tête le Colonel Mamadi Doumbouya a présenté pour le moment », a-t-il regretté.
Cet activiste des droits de l’homme demande l’ouverture d’une enquête sérieuse pour traduire les présumés auteurs de cet acte devant les tribunaux, afin d’éclairer la lanterne des guinéens, à ce sujet.
Hadja Kadé Barry