Suite au débrayage qu’ils ont déclenché mardi, à travers les tribunaux du pays, les huissiers de Guinée, ont eu un tête à tête avec le ministre de la justice, garde des sceaux.
D’après Me Sory Daouda Camara, président de la chambre nationale des huissiers de Guinée, cette rencontre a porté sur l’agression physique dont a été victime leur confrère Me Thierno Arafou Diallo à Kindia, par un béret rouge en service au camp Samoréyah.
Au sortir des échanges, à en croire Me Sory Daouda Camara, le ministre Mory Doumbouya a appelé le procureur de Kindia pour lui demander une application stricte de la loi dans cette affaire.
«Ce militaire doit être poursuivi suivant une procédure régulière et qu’il y ait une décision. Donc, on ne pouvait pas mieux demander que ça, parce que la seule chose que nous souhaitons dans cette affaire, c’est que justice soit rendue, que notre confrère soit rétabli dans ses droits et que la loi pénale lui soit appliquée surtout que c’est un homme en uniforme qui connait c’est quoi la loi», a confié Me Sory Daouda Camara au micro de Mosaiqueguinee.com, mardi après-midi.
Poursuivant, le président de la chambre des huissiers de Guinée, a tenté de justifier le débrayage qu’ils ont déclenché depuis hier.
«Ce n’était pas une grève proprement dite, on a constaté une certaine lenteur dans le traitement du dossier, donc nous avons décidé d’observer deux journées de débrayage pour mardi et ce mercredi. Mais à l’issue de notre rencontre avec le ministre de justice avec l’assurance que nous avons obtenue suite aux échanges qu’il a eus avec le procureur général près le tribunal de première instance de Kindia, on s’est dit qu’on a anticipé notre débrayage et qu’on aurait dû attendre après notre rencontre avec lui, car le monsieur (le béret rouge, ndlr) est en détention en attendant la décision de la justice», a dit Me Sory Daouda Camara.
Al Hassan Djigué