Visiblement, la rencontre que le président de la République a eue avec les acteurs de la société civile cette semaine n’a pas fini de livrer tous ses secrets.
Mécontent de l’attitude de certains acteurs de la société, Ahmed Sékou Traoré a, dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction ce weekend, soutenu qu’il y a certains acteurs, qui pensent avoir le monopole de la société civile et qui ont mis cette occasion à profit, pour tenter de le prouver.
« On était confondu aux autres entités notamment le syndicat, le patronat et les entrepreneurs. À notre surprise, toutes les autres entités ont eu droit à la parole mais nous, on a été contraint à dire peu. Nous avons compris qu’au tour du président, il y a certains acteurs de la société civile qui abusent et montrent certainement qu’ils ont le contrôle de la société civile. Notre souci majeur aujourd’hui, c’est d’amener le président vers la mise en place du CNT pour que les activités puissent continuer. Mais ces acteurs qui sont autour du président, qui murmurent et banalisent l’existence de la société civile dans sa majorité, se trompent éperdument. Nous voulons attirer l’attention du président que cela n’est pas la meilleure manière. La société civile, ce n’est pas une seule structure faîtière. Puisque nous sommes dans la refondation, il est question de revoir les choses. Il y a d’autres organisations de la société civile qui sont actives, qui ne dépendent pas de l’Etat ou de la poche de quelqu’un. Ces organisations méritent d’être respectées dans leur droit de faire prévaloir tout ce qu’elles font comme action sur le terrain. Je ne cite pas de nom, on est encore en train de chercher d’amples informations. Mais, l’attitude aujourd’hui, c’est que certains acteurs de la société civile sont en train de nous amener sur un terrain glissant. Nous, nous voulons le CNT. Notre souhait est qu’une date soit déterminée pour que nous puissions savoir sur quel pied danser », a-t-il lancé.
Poursuivant et en s’adressant au président du CNRD, Ahmed Sékou Traoré a affirmé que « les organisations de la société civile ont une indépendance dans leurs activités. L’État n’est pas notre adversaire. Notre rôle est de venir à l’aide à l’Etat dans les domaines où il n’est pas forcément présent. Que les gens sachent qu’autant il y a les partis politiques, c’est comme cela il y a les structures faîtières de la société civile aussi. Il ne faut pas que l’attitude de certains acteurs avec leurs langues mielleuses, fassent croire au président qu’ils ont l’apanage de la société civile », a-t-il expliqué.
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