Au cours de l’interview qu’il a accordée à notre rédaction le week-end dernier, le secrétaire général du collège syndical d’EDG s’en est vertement pris au président du conseil d’administration d’EDG, le ministre Bah Ousmane.
Ahmed Sissoko reproche au président du parti UPR, alors président du comité de suivi des actions de Veolia, son silence qu’il juge coupable en ce qui concerne les quatre années de gestion de l’entreprise française dans le secteur de l’électricité.
« Aujourd’hui, nous reprochons à M. Bah Ousmane le fait de n’avoir pas communiqué sur la gestion de Veolia. Pourtant, il était le président du comité de suivi pendant la gestion de Veolia. En cette qualité il participait à toutes les réunions de Veolia, il voyait au moins les documents, même s’il n’avait pas la possibilité d’agir ou d’empêcher peu importe. Mais le plus important, l’alerte pouvait être là de son côté », a-t-il déploré.
Au départ de Veolia, Bah Ousmane a aussitôt été promu au poste de président du conseil d’administration d’EDG.
À sa prise de fonctions, ajoute notre interlocuteur : « au lieu de recruter des ouvriers, il a émis un appel d’offre pour le recrutement d’une trentaine de directeurs, alors que le salaire d’un seul directeur peut payer plus de 10 ouvriers. Aujourd’hui, le problème d’EDG n’est pas un problème de directeur mais plutôt un problème de personnel. Donc nous demandons le recrutement des ouvriers », a-t-il exigé.
Alhassane Fofana