Selon le ministre porte-parole du gouvernement, aucun nouveau dialogue n’est envisageable à l’issue des recommandations formulées par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Dans ses déclarations, Ousmane Gaoual Diallo a précisé que ce sont les conclusions du dernier dialogue jugé non inclusif, qui serviront de guide tout au long de la transition.
« C’est regrettable parce que ses propos et cette position sont teintés d’arrogance et de suffisance. Il faut faire la différence », déplore Aliou Bah qui rappelle tout d’abord que: « Lorsqu’on est un acteur politique on se limite dans le temps. Lorsqu’on veut devenir un homme d’Etat on reste dans le temps et c’est très différent. Même un régime élu fait très attention à la manière d’aborder des questions d’intérêt général », rappelle-t-il chez nos confrères de FIM FM ce mercredi 1er février 2023.
Pour lui, l’humilité doit servir de référence pour les dirigeants d’un pays en difficulté.
« Nous ne sommes pas forcément obligés de dire qu’on se mettra autour de la table qu’avec ceux qui sont d’accord avec ce que nous faisons ».
Ce jeune acteur politique croit que l’histoire récente de la Guinée devrait enseigner la junte, qui dit justifier sa prise du pouvoir par les failles de l’ancien régime.
« Ceux qui disaient nous ne reculerons devant rien sont où aujourd’hui ? Voilà ce qui est arrivé. Lorsqu’Alpha Condé et ses amis avaient décidé de faire le forcing pour le référendum, pour le 3ème mandat ils l’ont fait mais après ça a donné quel résultat ? Ceux qui ont empêché les gens d’aller se faire soigner aujourd’hui ce sont eux qui ont des problèmes pour quitter le pays pour se faire soigner. Vous pensez que quelqu’un peut empêcher cette roue de l’histoire de tourner ? Non ! C’est pourquoi il ne faut jamais soutenir l’injustice quelles que soient les circonstances », poursuit le président du parti Model.
Aliou Bah prévient que l’arrogance peut contribuer à la déstabilisation d’un pays en situation hautement sensible. C’est pourquoi, il exhorte les autorités de transition à revoir leur stratégie de communication.
« On ne gère pas un pays avec de la suffisance, on ne gère pas un pays avec de l’arrogance. Même si vous êtes élus, ce n’est pas de cette façon que vous devez vous comporter, encore moins vous n’êtes pas élus. Une transition militaire n’est pas issue de la volonté de la population », alerte-t-il.
De l’avis de ce leader politique, le fait d’extérioriser que les opinions des autres ne comptent pas prouve à suffisance que les concernés sont authentiquement exclus du processus.
Hadja Kadé Barry
