Aliou Condé, vice-président de l’UFDG, a évoqué ce mardi 27 octobre, dans l’émission ‘’les Grandes Gueules’’ de la radio Espace, la rencontre que son leader a eue avec les émissaires de la mission conjointe CEDEAO-UA-NU.
Durant cette rencontre qui a duré plusieurs heures, aux dires d’Aliou Condé, les deux parties, ont discuté de la crise post-électorale en cours et de ses suites.
«On a mis beaucoup de temps mais c’est les mêmes problèmes qui ont été recensés. À savoir, le processus électoral et le problème des violences, c’est-à-dire, ce qui se passe sur le terrain. Sur le processus, nous avons expliqué à nos hôtes qu’on avait appelé depuis longtemps, à ce que les acteurs se retrouvent pour essayer de discuter. Nous avons regretté le fait que le comité de suivi qui existait ne se réunissait plus, car, il y a des problèmes qui existent depuis les élections passées, il est important que les acteurs se retrouvent autour d’une table pour trouver un consensus. Malheureusement, tout cela n’a pas été fait. On leur a même signifié le problème lié aux procès-verbaux. (…). On leur a dit, concernant le processus, que tout le problème part des bureaux de vote», a énuméré Aliou Condé, vice-président de l’UFDG.
La CENI a donné les résultats provisoires de l’élection du 18 octobre le samedi dernier. Ces résultats qui donnent pour vainqueur le président sortant, ont été contestés par l’UFDG et ses militants, avant même qu’ils ne soient donnés.
Même s’ils ne reconnaissent pas ces résultats, Aliou Condé affirme qu’ils vont tout de même saisir la cour constitutionnelle, seule instance habilitée à examiner les recours des candidats à ce processus.
«Nous allons faire nos recours auprès de la cour constitutionnelle mais sans se faire d’illusions sur le travail que la CENI a déjà fait. Il y a des choses, on n’a pas besoin de documents. Quand on dit par exemple qu’il y a 100% de votant dans une préfecture, on se demande à quelle élection on est. (…). Nous allons saisir la cour constitutionnelle pour démontrer qu’à maints endroits, il y a eu une autre élection dans les CACV», a-t-il expliqué.
MohamedNana Bangoura