Parmi les 700 députés de l’union européenne, 32 ont demandé dans une déclaration conjointe des sanctions contre 25 hauts cadres guinéens, qu’ils accusent de répression contre les opposants d’Alpha Condé. Une demande qu’ils ont adressée à M. Borel, vice-président de la commission européenne.
Joint à cet effet, Aly Kaba, le président de la majorité parlementaire minimise d’entrée le poids de ces parlementaires européens.
« Les commentaires que les gens font n’est pas la position réelle de Borel. Les gens disent qu’on a sanctionné vingt-cinq personnalités qui ont participé à ceci. Il faut voir le nombre de députés, c’est 32 au maximum sur les 700 députés et qu’est-ce que cela représente comme poids réel de cette position ? C’est une infime partie d’eurodéputés. Les faits qu’ils reprochent à ces personnalités pour dire qu’il y a eu ceci ou cela lors du double scrutin, ils n’ont qu’à rechercher l’origine des violences et quels sont ceux qui ont engendré ces violences ? Ce n’est pas du tout le camp de la majorité, parce que le jeu était ouvert. On a organisé une élection régulière transparente et les partis qui ont voulu aller sont allés et ceux qui ne voulaient pas partir, ont tout mis à l’œuvre pour engendrer la violence (des casses, détruire, tuer…). Si aujourd’hui on veut accuser des hauts cadres de l’Etat dans l’intention de salir le régime… C’est de l’injustice, ce n’est pas du tout normal et ça ne m’impressionne nullement », a-t-il lancé.
De renchérir, le député guinéen a rappelé les relations diplomatiques qui existent entre les États.
« Je ne vois pas en quoi on va accuser des cadres parce qu’ils occupent des postes à cette époque. Les États ont des relations à sauvegarder. Ce sont quelques députés qui n’ont pas fait d’investigation pour chercher à comprendre ce qui s’est passé et qui se fient aux déclarations de l’opposition pour exprimer une intention et volonté qui ne serait celle de l’Union Européenne », a fait savoir honorable Aly Kaba.
Aïssata Barry