Face à ses détracteurs qui lui reprochent de faire « le ménage » dans l’ensemble de la classe politique guinéenne, le procureur spécial de la CRIEF tient à lever l’équivoque.
Aly Touré déclare qu’il ne pense pas en termes de personnalités politiques et que l’action de la CRIEF n’est pas dirigée contre qui que ce soit pour quoi que ce soit.
« Moi je suis un magistrat poursuivant, je suis un parquetier. Devant moi il n’y a que des citoyens qui sont reprochés des faits qui relèvent de la compétence de la Crief. Je ne pense pas en termes de personnalités politiques. Ce sont des Guinéens et la casquette politique moi ça ne m’intéresse pas. Ce n’est pas si vous voulez des critères d’appréciation en matière de poursuites chez nous. D’autant plus que les dispositions de l’ordonnance qui crée la Crief fait sauter carrément le verrou des immunités, des immunités juridictionnelles et des immunités au niveau de quelques professions que ce soient…Notre action n’est pas dirigée pour écarter qui que ce soit de quoi que ce soit. Nous sommes purement judiciaires maintenant s’il y a des répercussions que les gens peuvent interpréter à leur manière, tant mieux, nous nous suivons notre action judiciaire, et nous sommes carrément concentrés dans ce cadre », a-t-il martelé.
À ce jour, 117 personnes sont inculpées, 30 dossiers ont été transmis devant la CRIEF précise le procureur spécial Aly Touré.
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