Alya Diaby a-t-il été mal élu à la tête de l’Institution Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (INIDH) ? Les avis sont encore divergents autour de la question. Mais ce dont on peut se rassurer, c’est que le juriste sait se montrer hargneux et violent devant la presse.
Aussitôt renvoyé de la Cour constitutionnelle selon une procédure régulière dit-on, il est élu président de l’INIDH, une autre institution républicaine.
Ce mardi 10 avril 2018, la cérémonie de passation de service devait avoir lieu entre lui et son prédécesseur. Ce dernier ne répondra pas présent. La cérémonie a été reportée à une date ultérieure.
Nous avons alors souhaité que le nouveau patron de l’INIDH nous dise au moins un mot sur ce report. Nous passerons par une commissaire qui a réussi à le faire sortir dans la Cour, entouré de quelques collègues. Après lui avoir réitéré ce que nous avions dit à la dame, notre souhait de l’interviewer, il se met dans tous ses états. « Aussi longtemps que je ne prendrai pas fonction, je ne dirai rien. Je ne suis pas un perroquet. Allez dire tout ce que vous voulez », nous a-t-il balancé avant de tourner le dos pour s’engouffrer à nouveau dans le bâtiment qui abrite l’institution.
Visiblement surpris par cette réaction plutôt bizarre de leur président, les quelques commissaires présents sont restés bouche bée. Alya Diaby avait-il du mal à digérer le fait que son prédécesseur ne vienne pas à la passation de service ?
Après la confirmation du nouveau bureau par un décret du Chef de l’Etat, il ne reste plus que cette prise de fonction pour tourner la page des contestations et des étonnements liés à la régularité de l’élection de l’ancien membre de la Cour constitutionnelle.
Thierno Amadou M’Bonet Camara