Arrêté le samedi dernier sans aucune convocation, le journaliste Amadou Djouldé Diallo qui était détenu dans les locaux de la police judiciaire, a été déféré cet après-midi devant le parquet du Tribunal de Première Instance de Dixinn.
Sur réquisitions de Monsieur Sidy Souleymane N’Diaye qui a ouvert une information judiciaire, le doyen des juges d’instruction l’a placé en détention provisoire.
Me Mohamed Traoré, un de ses avocats, dénonce ce qu’il appelle une énième violation de la loi.
« Selon l’article 235 du Code de procédure pénale qui a été invoqué par le doyen des juges, cet article a été littéralement violé. En effet, selon cette disposition, la détention provisoire ne peut être ordonnée ou prolongée que si la personne encourt une peine criminelle ou si elle encourt une peine correctionnelle d’une durée égale ou supérieure à 3 ans d’emprisonnement. Or, dans le cas du délit d’offense au Président de la République, il n’existe aucune peine d’emprisonnement. Le délit est sanctionné par une peine d’amende. Il ne devrait donc y avoir de détention provisoire « soutient Me Mohamed Traoré.
L’avocat annonce que le collectif qu’il dirige saisira la chambre de contrôle de l’instruction pour obtenir la mise en liberté de Amadou Djouldé Diallo.
Cet avocat espère qu’il y aura un magistrat suffisamment courageux pour constater la violation de la loi que dénoncent les avocats de la défense et ordonner la mise en liberté du » doyen Djouldé « .
Mohamed Bangoura