Même si le ciel semble s’assombrir pour le journaliste Amadou Djouldé Diallo, ses avocats ne désespèrent pas. Toute fois, Me Mohamed Traoré et ses collègues de la défense se disent apeurés par l’ordonnance de rejet de la demande de mise en liberté du doyen des juges d’instruction du TPI de Dixinn. Ils ne s’avouent pas vaincu et promettent de continuer le combat en commençant par relever appel contre cette décision du juge Ousmane Coumbassa.
« Nous savions parfaitement que le juge d’instruction allait rejeter notre demande de mise en liberté dès lors que le procureur de la République s’y est opposé. Nos juges sont très souvent très influencés par leurs collègues chefs de parquet. Mais que pouvions-nous faire d’autre, en tant qu’avocat ? Ce qui nous intrigue dans l’ordonnance du juge d’instruction, c’est le fait d’expliquer le rejet de la demande de mise en liberté par l’extrême gravité ” des faits reprochés à M. Amadou Djouldé Diallo. L’offense au Chef d’État n’est punie que d’une peine d’amende. Les faits d’une ” extrême gravité ” sont qualifiés de criminels et punis de peines criminelles. Si les faits reprochés par M. Amadou Djouldé Diallo étaient d’une “extrême gravité, le législateur aurait sans doute prévu des peines criminelles pour les réprimer. Le droit, c’est la logique. Dans certaines législations, l’offense au Chef d’État ne constitue même plus un délit. Ce qui est sanctionné, ce sont les injures et les diffamations envers le Chef d’État. C’est tout à fait compréhensible puisqu’en tant qu’être humain, sa dignité et intégrité sont protégées. Par ailleurs, lorsqu’on nous dit que le maintien en détention de Amadou Djouldé Diallo est le seul moyen d’assurer la protection de l’ordre public et le non renouvellement de l’infraction, il y a vraiment lieu de s’inquiéter. Mais nous ferons appel de cette ordonnance et poursuivrons notre combat pour la bonne application de la loi. C’est notre crédo», a-t-il déclaré au micro de mosaiqueguinee.com.
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