Les utilisateurs d’engins roulants sont confrontés depuis hier lundi, à un manque criard de produits pétroliers dans les stations services tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.
Dans une communication ce mardi 21 juin pour expliquer cette situation, le Directeur général de la Société National de Pétrole (SONAP) Amadou Doumbouya a affirmé qu’il n’y a pas de pénurie de carburant. Trois (3) bateaux sont, en ce moment, aux quais du port autonome de Conakry et va commencer à desservir plus tard demain mercredi.
« Ce n’est pas comme s’il y avait pénurie de carburant dans le pays. On a actuellement même, 3 bateaux dont 2 gasoils et un d’essence. Qu’est-ce qui se passe ? C’est la première fois que l’Etat prend en charge l’importation des produits pétroliers, le premier bateau est venu ici le 10 du mois passé. Certaines banques ne sont pas encore habituées à avoir l’Etat comme client. Il y a donc des procédures de validation qui sont en cours. On remercie Dieu, car c’est fini. A partir de la journée d’aujourd’hui, plus tard demain matin, les bateaux vont commencer à desservir. Il n’y a pas de pénurie de carburant », a-t-il expliqué.
Selon Amadou Doumbouya, ce retard dans la distribution n’est pas dû à un manque d’anticipation de leur part car la procédure de validation des documents par la banque devant aboutir à l’autorisation de débarquement, a été engagée depuis 3 semaines.
« On n’a pas manqué d’anticipation, c’est juste que certaines institutions financières ont leurs sièges à l’étranger et ont des procédures de validation très longues. Ça fait 3 semaines qu’ils ont les dossiers. Mais malheureusement, ce n’est pas le département d’ici qui doit valider mais plutôt celui basé à l’étranger. En plus, il y a avait d’autres tracasseries liées au prix parce qu’on vendait en deçà du prix normal. Avec l’implication des nouvelles autorités, du ministre de l’économie et des finances, la situation est débloquée. Dès que les bateaux vont commencer à desservir, nous allons demander de mettre d’abord le cap en priorité, sur les zones les plus impactées aujourd’hui », a-t-il rassuré.
Quant au prix à la pompe, le Directeur a rassuré que les instructions reçues du président de la République, ne font pas mention d’une augmentation pour le moment.
« Le président de la République fait tout pour maintenir le prix au niveau actuel. La preuve en est que, le prix normal est de 12.200 GNF. Comme nous n’avons pas de petits billets, ça devrait être à 13.000. Mais quand les papiers sont arrivés chez le président de la République, il a dit non, il on reste à 12.000 GNF. Malgré nous vendons à 12.000, la population pense que c’est une augmentation, mais en réalité, nous vendons avec une petite perte », a-t-il expliqué.
MohamedNana Bangoura