L’atelier sur « l’amendement du cadre légal régissant la presse en Guinée » initié par l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée (AMDHG) en partenariat avec Reporters sans Frontières (RSF) a été clôturé ce mercredi, 15 juin 2022.
Durant trois (3) jours, des propositions d’amendement sur la loi portant sur la liberté de la presse, de la HAC et de l’OGUIDEL ont été faite par des associations de presse, des représentants des organisations des droits de l’homme et des juristes.
Le président de l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée (AMDH), dans son allocution a dit l’importance de cet atelier portant amendement des textes lois qui régissent la presse guinéenne.
«Les lois sont aussi faites pour s’adapter aux réalités et au contexte du moment. C’est pourquoi, nous avons convenu unanimement de faire des propositions et des amendements là où cela s’avère nécessaire, pertinent et approprié. Face aux velléités de certains administrateurs ou juges qui tiennent à museler les journalistes ou à les soumettre à la volonté du chef en les privant de leur liberté, nous avons opté sans ambages pour la sanction pécuniaire ou l’amande. Il en est de même des propositions inédites faites sur le mode de désignation des commissaires ainsi que du fonctionnement de la HAC »,a fait comprendre Chaïkou Baldé.
Au cours de cet atelier des textes de lois régissant le fonctionnement de la presse ont été amendés à savoir :
«L’abrogation de la détention du journaliste, ramener l’accès à la carte professionnelle délivrée par la HAC à 2 ans au lieu de 3 ans ; l’obligation de tout employeur de déclarer ses employés 15 jours après la création de son organe auprès de l’inspection du travail… pour la HAC, il a été proposé que le président soit élu par ses paires et créer un post de vice-président qui assurera l’intérim en cas de vacances de pouvoir. il a été proposé de faire de la RTG un Office avec une personnalité juridique, jouissant d’une indépendance et d’une autonomie financière. Il a été aussi question de faire du quotidien Horoya et de l’AGP, des EPA et d’accorder des statuts particuliers aux journalistes publics», a souligné Azoka Bah du ministère de l’information et de la communication.
Représentant le président du Conseil National de Transition (CNT), Yamoussa Sidibé, a promis de prendre en compte ces amendements.
«je voudrais vous rassurer au nom du président du CNT que les propositions et amendements formulés par cet atelier seront des outils entre les mains des conseillers du CNT et seront étudiés minutieusement pour qualifier cette loi organique. Votre volonté d’exprimer de rétablir l’observatoire guinéen pour l’éthique et de la déontologie bénéficie du soutien total du CNT »,a laissé entendre Yamoussa Sidibé à cette occasion.
Un mécanisme de suivi est mis en place composé de 7 membres à savoir (2) membres de l’AMDHG, (1) représentant du CNT, (1) membre du Syndicat, (1) membre du Ministère de l’Information et de la Communication, (1) représentant des facilitateurs et (1) de l’association de presse, qui auront pour rôle, de revoir les textes et sortir un draft qui sera mis à la disposition de la presse.
Aïssata Barry