Mes chers compatriotes
Permettez-moi d’attirer votre attention sur différentes réalités qui polluent aujourd’hui la vie des pauvres citoyens que nous sommes. Mais avant recevez mes salutations les plus cordiales et , de même, je sollicite de vous une compréhension religieuse.
Mes frères et sœurs guinéens de l’intérieur comme de l’extérieur et, aussi de toutes les obédiences politiques. Il est temps de se réveiller et, il nous faut aujourd’hui plus qu’un sursaut national pour reconstruire les valeurs de la République.
Aujourd’hui nous sommes plus que confus car les politiques avec leurs stratégies ou politiques de diviser pour régner ont fini comme des virus par infecter les seuls victimes de cette cacophonie qui sont nous les misérables citoyens.
Chers Guinéens
La boulimie du pouvoir déshumanise l’homme et le transforme en un démon qui vise que son intérêt égoïste au détriment de l’intérêt collectif. Le pouvoir à un goût »doux-amer » car il donne à l’homme ce pouvoir qui lui permet de dominer son monde extérieur » C’est celui qui ne l’a jamais exercé qui trouve que le pouvoir n’est pas plaisant ». Alors c’est au peuple de garantir le respect des principes qui régissent la société dans son entièreté.
Peu importe ce que les gens pensent de la politique du pays ou celui qui succédera à l’autre mais, je souhaiterais que nous sachions que c’est l’alternance qui est l’essence de la démocratie. C’est pourquoi » Dans un pouvoir despotique la main lie le pied, dans la démocratie c’est le pied qui lie la main ».
Aux jeunes guinéens
Manifester est un droit inaliénable mais il faut savoir faire valoir ce droit dans les règles de l’art. De mon point de vue, il est inacceptable de se faire tuer de nos jours pour revendiquer ce droit du moment où le citoyen à un moment crucial pour sanctionner le mauvais dirigeant. Beaucoup me diront que cela se fait que dans les pays politiquement en avance, à ceci , je réponds ce qui suit : » Qui vit longtemps voit la danse de la colombe ». Les jeunes doivent privilégier la formation et aussi développer l’écoute à la place de la violence car »On tarde à grandir, on ne tarde pas à mourir ».
Peuple de Guinée
Sachons que tout est éphémère et seul le pouvoir divin est éternel. Ne détruisons pas l’héritage social de notre pays avec des idéologies, des propos et comportements qui réservent rien de radieux pour nos héritiers. Pour ceux qui soutiennent aveuglément les partis politiques il est temps de revoir vos agissements parce que » Une pirogue n’est jamais grande pour chavirer ». Conservons nos liens séculaires que nos ancêtres ont à leur temps jalousement préservés. Quelle douleur pour les enfants issus des familles métissées de vivre cette situation désastreuse ? Peuple de Guinée » le vieil œil finit, la vieille oreille ne finit pas ».
Loin de demander aux guinéens d’abandonner leur lutte pour l’effectivité de la démocratie, je les invite sans ambages à organiser leur combat quel qu’en soit ce qui adviendra car c’est une lutte noble » Si une mouche est morte dans une plaie, elle est morte là où elle devait mourir ».
Nous sommes tous guinéens donc condamnés à vivre ensemble.
J’invite tous les diplômés guinéens à prendre de la hauteur afin de jouer pleinement notre rôle dans le développement de notre cher pays.
El hadj Mamadou Aliou Bah / littérateur et Conseiller municipal(NFD)-Province de Fria