Invité de RFI (Débat africain), ce dimanche pour évoquer le sujet sur une falsification de la nouvelle Constitution soumise à référendum le 22 mars dernier, le président de l’organe provisoire du MODEL, s’est aussi prononcé sur l’ouverture d’un éventuel dialogue, pour une sortie de crise en Guinée.
Pour Aliou Bah, il est hors de question de dialoguer sur des principes démocratiques tels une possible candidature du président sortant Alpha Condé, pour un 3ème mandat.
D’ailleurs, estime-t-il, un pays où on a recours en permanence aux dialogues, est un pays où les lois ne sont pas respectées.
« Il n’y a pas de main tendue, parce qu’il n’y a aucune sincérité dans ce qu’ils disent. D’ailleurs, c’est dans un bout de phrase qu’Alpha Condé parle de dialogue. Il n’inspire confiance en personne. En plus, c’est une question de principe. Pour nous, la question sur sa candidature ne doit pas se poser. Dans un pays d’ailleurs où on ne parle que de dialogue, ça veut dire que les lois ne sont pas respectées. (…). Nous avons aujourd’hui plus de 200 de nos compatriotes qui ont été massacrés, des personnes kidnappées. Tous ceux qui sont indifférents sont assis sur des cadavres et c’est eux qui prétendent nous donner des leçons de morale », a taclé Aliou Bah.
Le jeune opposant participait à l’émission ‘’Le débat africain’’ qui avait aussi pour invités, Souleymane Keita, membre du bureau politique du parti au pouvoir, Me Antoine Pépé Lama, avocat au barreau de Guinée, Cheick Sacko, ancien ministre de la justice et Dr Ousmane Khouma, maitre de conférence à la faculté des sciences juridiques de l’université de Cheick Anta Diop de Dakar.
MohamedNana Bangoura