En Guinée, plusieurs citoyens sont victimes d’arrestations arbitraires et d’autres croupissent dans des prisons sans aucun jugement.
Pourtant, il y a bien une procédure légale à suivre pour éviter une violation des droits de ces citoyens.
Interrogé par la rédaction de Mosaiqueguinee, Maître Elhadji Hamidou Barry, président de la coalition guinéenne pour la cour pénale Internationale, précise que le code de procédure pénale doit être respecté, pour éviter toute atteinte à la liberté d’autrui.
«Ce que la loi prévoit, précisément le code de procédure pénale du 26 octobre 2016, pour arrêter quelqu’un, il faut d’abord un acte délibéré par le procureur général de Conakry ou de Kankan habilitant à un officier de la police judiciaire d’arrêter une personne. Deuxièmement, le code de procédure pénale en son article (76) aliénant (1er) a précisé que les perquisitions, les fouilles domiciliaires et autres ne peuvent commencer qu’à 6 heures du matin et se terminer à 19 heures. Ce qu’il faudrait ajouter également, qu’en Guinée et en vertu de l’article préliminaire aliénant (10) du même code de procédure pénale du 26 octobre 2016, la loi préfère qu’une personne suspecte, un criminel, voire un accusé, en un mot un délinquant, soit en liberté et soit jugé en attendant de connaître son sort au lieu de l’envoyer en prison et la détenir. Donc, le code de procédure pénale qui prévoit toutes les garanties pour ne pas qu’on porte atteinte à ces libertés doit être respecté. (…) Toute personne qui n’est pas officier de police judiciaire n’est pas habilitée à arrêter une personne, c’est ce qu’on appelle « l’arrestation illégale »…», a-t-il expliqué.
Poursuivant, celui qui est par ailleurs secrétaire des affaires juridiques de l’OGDH, plaide pour le respect des lois avant de procéder aux arrestations.
«Nous ne sommes pas contre que des personnes soient poursuivies devant les juridictions guinéennes, mais nous demandons au procureur de la République aux procureurs généraux de faire en sorte que les lois pour procéder à une arrestation, à une interpellation, à une convocation, à une détention, qu’elles soient respectées», a lancé Me Hamidou Barry dans une interview à notre rédaction, ce mercredi 10 novembre 2020
Mama Adama Sylla