Alors qu’une mission conjointe (ONU-CEDEAO-UA) venait à peine de sortir de la résidence privée de Cellou Dalein Diallo, deux vice-présidents de sa formation politique, ont été arrêtés et conduits à la direction générale de la police judiciaire, hier lundi 26 octobre 2020, avant d’être par la suite libérés.
Cette manière d’interpeller les citoyens guinéens, est décriée par certains défenseurs des droits humains.
C’est le cas de Mamadou Kaly Diallo qui dénonce une manoeuvre d’intimidation, du pouvoir en place.
« Le régime est dans une logique d’intimidation et de violation des droits, et des libertés, pour imposer un coup de force. En principe, l’État de droit est régi en fonction des lois et des règles édictées, et surtout des conventions et des pactes », a-t-il précisé au micro de mosaiqueguinee.com.
Selon cet activiste des droits de l’Homme, la Guinée est l’un des rares pays au monde à ratifier tous les instruments relatifs, à la promotion et à la protection des droits de l’Homme, mais qui peine encore à les appliquer.
« Théoriquement, la Guinée c’est un paradis. Mais, pratiquement c’est un enfer parce que, vous ne pouvez pas imaginer un pays où pour une simple élection, qu’il y ait des dizaines de morts. Vous ne verrez jamais une enquête sérieuse, en tout cas émanant des autorités actuelles. Je le dis sur le fondement de ce qui est précédent. Les manifestations du FNDC, on a parlé de combien de morts? Il y a toujours eu l’usage excessif d’armes à feu, dont les forces de l’ordre sont pointées du doigt », a-t-il dénoncé.
Hadja Kadé Barry