Entamé le 28 septembre 2022, le procès du massacre se poursuit de plus belle au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.
Trois mois après le début des débats intenses entre accusés, parquet, avocats de la défense et de la partie civile, les victimes attendent impatiemment la manifestation de la vérité.
Asmaou Diallo, présidente de l’Association des victimes parent et amis du massacre du 28 septembre (AVIPA), dit encore rester sur sa faim.
« La vérité va se manifester, mais quand ? Et Comment ? C’est ça le problème, parce qu’il faut voir un peu comment les choses se passent. Nous les victimes on a vraiment subi. Durant 13 ans, nous sommes sur le terrain, nous cherchons la vérité, si jusque-là les accusés se lancent les balles, personne ne veut accepter de dire ce qui s’est passé, qui a donné l’ordre de ce qui s’est passé au stade ? Vous voyez, ça fait mal. Nous en tant que victimes, on est là depuis 2009, on a perdu nos enfants, des femmes guinéennes ont été déshonorées dans ce pays, le sang des victimes a coulé sur le sol guinéen. Alors, il ne faudrait pas qu’on se moque des uns et des autres. Nous on veut vraiment la manifestation de cette vérité, on voudrait que le monde entier applaudisse la Guinée, mais pas se moquer. C’est ce que nous attendons de ce procès », a-t-elle lancé au bout de fil de mosaiqueguinee.com
Hadjiratou Bah