Comme annoncé à travers un communiqué lu sur les ondes de la télévision nationale, la réunion à laquelle le CNRD a conviée les médecins et pharmaciens de guinée par le Comité a bel et bien eu lieu ce mercredi 20 avril 2022 à Conakry.
Cette rencontre qui a mobilisé les acteurs de la santé a permis aux uns et aux autres de nouer des contacts, afin de réfléchir sur les axes prioritaires nécessaires à l’éradication du phénomène de vente des produits pharmaceutiques contrefaits et l’implantation anarchiques des cliniques ne répondant pas aux normes.
À l’issue des échanges, une nouvelle mission a été assignée aux cadres du département de la santé, selon Dr Manizé Kolié qui s’est confié à notre rédaction.
Le secrétaire général du Syndicat des Pharmaciens de Guinée reconnaît déjà la détermination du CNRD à accompagner les professionnels de santé, dans leur lutte ce, après plusieurs années de combat sans suite.
« Nous avons été très surpris que ce qu’on attendait depuis 35 ans tombe comme une mangue mûre. C’était une réunion de prise de contact, le travail proprement dit qui est technique va être fait au niveau du ministère de la santé. Et les membres du CNRD sont prêts, c’est-à-dire la volonté politique est aujourd’hui à portée de main. Ils soutiennent tous les actes des agents de la santé, pour que nous puissions assainir le secteur pharmaceutique et moraliser le secteur de la santé. C’est-à-dire que les cliniques clandestines vont disparaitre, les marchés de vente de médicaments par les non professionnels vont disparaitre. La pharmacie reviendra aux pharmaciens et les cliniques vont désormais être contrôlées. On va fermer celles qui ne sont pas aptes à fonctionner. Une fois le CNRD confirme qu’il en a assez de voir des gens mourir bêtement dans des cliniques et de voir les guinéens consommer à longueur de journée de faux médicaments », a-t-il précisé au sortir de la rencontre.
À rappeler que plus de 500 cliniques clandestines ont été identifiées seulement dans la zone du Grand-Conakry durant l’ancien régime.
Les autorités d’alors se sont d’ailleurs vantées d’avoir mené des opérations de fermeture dont l’effectivité n’a toujours pas été prouvée.
Hadja Kadé Barry