Entre le groupe des contractuels de l’Assemblée nationale engagés sous la 9ème législature et le secrétaire général de cette institution Dr Mohamed Bérété, ce n’est plus l’amour parfait. Ces employés au nombre de 27 reprochent au Général Bérété, de vouloir les mettre à la porte au profit d’un autre groupe de contractuels.
Selon Moustapha Kaba qui fait partie de ces 27, leur secrétaire général les aurait mis à l’écart et aurait recruté d’autres personnes pour faire leur boulot. Des contrats de travail seraient signés avec les nouveaux-venus en dépit des démarches entamées par le groupe et des négociations à l’amiable, engagées mais en vain.
« A la prise du pouvoir par le CNRD, Dr Mohamed Bérété a eu une rencontre avec le président Doumbouya. Après cette rencontre, il nous a fait appel et nous a dit de continuer à venir travailler comme d’habitude au même titre que les fonctionnaires parlementaires. On a donc continué à fréquenter le parlement, même s’il n’y avait pratiquement rien à faire en ce moment. On continuait aussi à émarger comme d’habitude. A la suite de cela, le secrétaire général a fait sortir une circulaire dans laquelle il a demandé aux gens de ne rien toucher dans les différents bureaux, y compris nous assistants et stagiaires. A notre grande surprise quelques jours avant la fin du mois de septembre, on a constaté la présence de nouvelles personnes avec des contrats en main dans les bureaux. On s’est demandé pourquoi, à la place de nous qui étions censés signer des contrats, il y a de nouvelles personnes qui ont des contrats en main. C’est ainsi qu’on a commencé à entreprendre les démarches. Mais nous étions étonnés, à la suite de ces démarches, d’entendre qu’on ne peut plus continuer à travailler sous prétexte que si les députés sont partis, nous assistants devrions aussi partir avec eux vu, selon eux, qu’il n’y a pas de contrat signer en bonne et due forme entre nous. On lui a dit qu’il ne peut pas dire qu’on n’avait pas de contrat pendant qu’on était payé au même titre que les fonctionnaires parlementaires. On a dit au Général qu’il n’a aucun pouvoir de recruter à partir du moment où l’Assemblée nationale a été dissoute», a-t-il expliqué.
Poursuivant, Moustapha Kaba confie, que dans leur démarche pour tenter de résoudre le problème, ils ont rencontré le Directeur des Ressources Humaines de l’Assemblée qui est également intervenu mais sans succès.
« Il ne peut pas attribuer des contrats aux gens nouvellement venus. Alors que nous autres sommes là-bas depuis un peu longtemps, on a participé avec eux et de manière effective, dans l’organisation de toutes les activités. Nous avons donc rencontré le DRH qui a reconnu que personne ne peut nier qu’on a un contrat à partir du moment où on était payé au même titre que les fonctionnaires parlementaires. Nous avons fait six mois avant de commencer à être payé à 2 100 000 comme salaire de base et 1 500 000 comme prime. Le Général dans une de ses sorties médiatiques, a catégoriquement nié tout cela. Il dit que nous n’avons jamais été payés. Est-ce qu’on peut donner tout ce que je viens de citer comme salaire et prime à un stagiaire ? On ne voulait vraiment pas en arriver là mais il le faut », a-t-il expliqué.
Ces contractuels réclament en plus de la signature des contrats, le paiement de leurs primes de la session extraordinaire, le salaire du mois de novembre, leur affectation dans les différents services puisque, selon eux, même après le départ des députés, l’administration elle, continue à fonctionner.
Enfin, ils sollicitent l’implication du CNRD pour dissiper cette crise qui couve depuis plusieurs semaines.
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