Longtemps attendues, les assises nationales ont démarré ce mardi 22 mars 2022. Il s’agit d’une initiative d’envergure qui vise à réconcilier les guinéens, afin d’œuvrer pour l’unité nationale dans le pays.
Comme plusieurs autres observateurs, le chargé des relations entre le programme démocratie sans violences( la baïonnette intelligente) et la plateforme des jeunes leaders de l’axe, pour la démocratie et le développement estime que ce n’est pas le moment idéal, pour procéder à une telle action.
Mamadou Kaly Diallo qui évolue dans ce projet de lutte contre la violence en Guinée, pense que certains détails devraient être réglés en amont, notamment l’indemnisation des victimes et leurs familles, depuis le premier régime, dirigé par feu Ahmed Sékou Touré.
« Le moment n’est pas opportun d’autant plus qu’on a aucune lisibilité, aucune information par rapport aux termes de référence concernant les assises nationales. Et j’ose espérer que la transition n’a pas toute la légitimité pour la réconciliation nationale. On parle de pardon et de réconciliation, aujourd’hui il y a des mécanismes, c’est la justice transitionnelle. Nous sommes tous unanimes qu’il y a eu beaucoup de violations des droits de l’homme en Guinée. Il y a l’existence de beaucoup d’associations de victimes du premier régime jusqu’à maintenant qui réclament toujours justice. Puisque que toutes ces violations ont été commises au nom de l’État, il faudrait qu’il ait indemnisation, après interviendra le pardon. Sans passer par ces mécanismes-là, on ne pourra jamais arriver à une vraie réconciliation nationale », a-t-il estimé dans un entretien avec mosaiqueguinee.com, ce mardi 22 mars 2022.
Pour cet activiste, il est impératif que le processus soit solide et inclusif, d’où la nécessité de prendre en compte l’ensemble des victimes.
« Ce qui est à craindre, c’est de dire que nous allons faire une réconciliation de façade, ouvrir une boîte de pandore qui pourrait accentuer les frustrations et agrandir les fossés », a-t-il alerté.
Hadja Kadé Barry