Peu après la présentation des résultats de l’audit du fichier électoral par les experts de la CEDEAO, le président de l’UFDG n’a pas tardé à réagir.
Lors d’une rencontre à Dakar avec l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES), l’ancien premier ministre a contesté la fiabilité du fichier électoral et a dénoncé un manque de concertation des experts avec les partis politiques.
«Par rapport au fichier, nous avons toujours de fortes réserves. La CEDEAO envoie des experts qui ne consultent pas les partis politiques, qui ne discutent pas avec eux. Elle dit qu’elle va auditer le fichier, s’assurer que ça s’est bien passé. Elle confirme que ça s’est bien passé. Nous ne sommes pas sûrs parce qu’il y a eu beaucoup de gens de chez nous qui étaient recensés en 2015 qui ont voté, qui se sont faits recensés en 2019 et lorsqu’ils sont venus se recenser, leurs noms n’existaient pas…Ils font leur rapport, on convoque les partis, ils finissent, les partis veulent poser les questions, ils disent non, non, il n’y a pas de questions, il n’y a pas de commentaires. On dit mais quand même, écoutez, si vous avez fait un audit, vous venez aujourd’hui rendre compte de cette opération, permettez au moins que les partis politiques qui vont aux élections posent des questions, mais on a dit non, qu’ils ne peuvent pas poser de questions, c’est terminé, non, c’est fini, la séance est levée», a-t-il déploré à la maison de la presse de Dakar.
Mohamed Bangoura
