Depuis mardi 30 janvier 2024, les prix des denrées de première nécessité ont connu une augmentation sur le marché.
Un protocole d’accord portant fixation des nouveaux prix a été signé par la direction nationale du commerce intérieur et de la concurrence, la direction générale des douanes et la chambre nationale de commerce.
Une mesure qui vient s’ajouter à la crise qui secoue déjà le pays.
À la faveur d’une conférence de presse tenue ce mercredi 31 janvier 2024 à Conakry, l’écrivain Tierno Monénembo n’a pas manqué de dénoncer la mauvaise gouvernance, qui selon lui est à la base de tous les maux dont souffrent les guinéens.
« Les gouvernements ne réagissent pas de la même manière devant les crises. Il y a des gouvernements qui arrivent à surmonter plus ou moins la crise parce que la gestion est rigoureuse parce qu’il y a une lucidité économique et une compétence. Mais, chez nous, non seulement les structures sont faibles, nous sommes des pays sous-développés et la gestion est extrêmement nulle, de manière générale en Afrique et la Guinée en particulier. La gestion économique en Guinée, ça n’existe pas en fait. La mal gouvernance est responsable pour moi à 90% des problèmes guinéens », a-t-il déploré.
Pour Tierno Monénembo, la Guinée pouvait ne pas importer les denrées de première nécessité, si toutefois l’Etat jouait son rôle régalien.
« Ce pays est agricole. Mais est-ce qu’il y a déjà un contrôle des prix. Je n’ai jamais vu quelqu’un contrôler des prix dans les marchés. Chaque commerçant fait ce qu’il veut. Le prix doit s’imposer à tout le monde, c’est une règle. On n’a pas d’Etat en Guinée depuis l’indépendance », a-t-il fait remarquer.
Hadja Kadé Barry