Les employés de l’entreprise AUXIN Guinée Mining ont pris en otage ce jeudi le DG de l’entreprise qu’ils accusent de faire la sourde oreille face à leurs conditions de travail.
Selon notre interlocuteur, les patrons de cette entreprise n’ont aucun respect à l’égard des travailleurs, encore moins à l’égard des autorités qui ont d’ailleurs essayé de régler le problème à l’amiable. Mais elles se sont rétractées récemment, faute d’attention.
« La Direction qui est là, se fout de nous, et se fout des autorités guinéennes. Au début de notre revendication, toutes les autorités sont intervenues, que ce soit le préfet, le gouverneur, et le maire, mais il n’a pas voulu répondre même à l’appel du préfet qui l’a convoqué plusieurs fois, et pourtant il était tous à l’usine. C’est à la suite de ça, que nous avons barricadé la route hier soir pour qu’il ne quitte pas l’usine. Comme il a dit qu’il ne respecte pas les autorités nous avons aussi décidé de lui montrer que la loi existe en Guinée et qu’on ne va pas lui respecter. C’est ce matin qu’il a voulu rencontrer le préfet, donc nous l’avons escorté du régime jusqu’à la préfecture où nous sommes actuellement avec nos représentants qui sont le gouverneur, l’inspecteur générale du travail, le directeur régional des mines », confie notre interlocuteur.
Par ailleurs, notre informateur, révèle que les travailleurs sont à la merci des chinois.
« Les congés devraient être payés, mais ils ne les ont pas payés comme il faut. Nous subissons beaucoup de choses avec cette entreprise, la loi guinéenne est loin d’être appliquée ici. Nous travaillons dans une usine d’explosifs, le salaire de base est d’abord de 600 mille. Nous sommes en danger de mort ,un petit problème c’est la mort. L’usine peut causer des dégâts à des rayons de 7 km et nous sommes à 5 km du centre de Boké et cela est très dangereux. Nous ne sommes pas équipés, nous travaillons à mains nues et nous ne travaillons qu’avec des produits chimiques. Il n’y a pas de prise en charge, quand vous tombez malades personne ne s’occupe de vous, nous avons beaucoup d’amis ici qui ont contractés des maladies ici, nous avons demandé à l’entreprise une prise en charge mais elle refuse »,a-t-il laissé entendre.
Pour mettre fin à ces grincement de dents, les travailleurs demandent la satisfaction de 15 points de revendications, dont une augmentation de plus de 500%.
« Nous avons quinze points de revendications, parmi lesquels l’augmentation des salaires de base à 500%, l’installation d’un bureau syndical, la mise en place d’une cantine au sein de l’entreprise, l’augmentation de 100% sur toutes les primes qui existent sur nos bulletins et le remboursement des congés non payés », a-t-il conclu.
A suivre !
Hadjiratou Bah