L’accident vasculaire cérébral est défini par des spécialistes comme étant, tout déficit neurologique d’installation brutale. Cette pathologie est désormais d’une ampleur mondiale selon Dr Mohamed Tafsir Diallo. Par ailleurs ce neurologue indique que l’AVC est la première cause de mortalité en Guinée. Si la maladie prend de l’ampleur, qu’en est-il de sa prise en charge ? Le spécialiste ne va pas du dos de la cuillère. Elle n’est pas pour le moment adéquate en Guinée affirme-t-il.
« La prise en charge dépend du type d’AVC. Il faut une imagerie pour dire que telle personne a fait un AVC, ischémique ou hémorragique, il faut un scanner. Le scanner coûte 1 250 000 GNF. L’IRM qui est le meilleur examen pour explorer le cerveau coûte 3 700 000 GNF, et aucune de nos structures hospitalières ne dispose cette imagerie alors qu’elles peuvent bien le faire. Donc nous personnel soignant, on est exposé à de nombreuses difficultés pour la prise en charge de cette pathologie » révèle Dr Tafsir.
La pauvreté associée aux difficultés liées à la prise en charge causant l’AVC ne cesse de prendre une proportion inquiétante ajoute-t-il. Mais c’est encore à l’intérieur du pays poursuit Dr Tafsir, que le problème de la prise en charge de la maladie se pose avec acuité.
« C’est l’un des plus grands problèmes. La prise en charge de l’AVC dans nos hôpitaux régionaux et préfectoraux. En ce que je sache, il n’y a pas encore de neurologues qui sont orientés vers là-bas. Quelqu’un qui fait son AVC à N’zérékoré, Kankan, Labé ou Boké, par quel moyen il doit venir à Conakry ? Par un moyen médicalisé normalement, des ambulances, ça n’existe pas. Le personnel formé n’y est pas. Il faut seulement Conakry. Alors que pour la prise en charge de l’AVC, le plus tôt est le mieux » se désole le neurologue.
Sékou Diatéya Camara