La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) envisage l’option militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, où un putsch a été perpétré il y a quelques jours.
Visiblement favorable à la consolidation de la démocratie, le leader du parti UDRG, Bah Oury pense qu’il y a nécessité de prendre la mesure de la situation pour éviter l’exacerbation des coups d’État militaire.
« Lorsqu’on laisse perdurer la situation au Niger, le risque est beaucoup plus grand de voir ce pays s’effondrer, le djihadisme s’est propagé (…). On risque d’encourager la déstabilisation généralisée de l’ensemble des pays Africains. Donc lorsque vous gouverner, il y’a des moments où il faut faire le bon choix »,a-t-il recommandé, quoique conscient que ces choix ne sont toujours pas les plus heureux dans un contexte d’un monde troublé avec beaucoup d’enjeux et beaucoup de conflits potentiels.« Il faut alors prendre le moindre mal pour préserver le présent et le futur »,a signalé le leader politique.
La junte au pouvoir a un deadline d’une semaine pour restituer le pouvoir au président élu démocratiquement. D’ici là, l’ancien ministre de la réconciliation ose croire que les autorités à tous les niveaux vont essayer de faire jouer les arguments diplomatiques, économiques, pour amener les officiers militaires à une meilleure compréhension de la nécessité de prendre en compte les intérêts de leur pays, « s’ils se reconnaissent comme des patriotes nigériens »,a lancé l’homme politique.
Alhassane Fofana