Après plusieurs dénonciations concernant la hausse du prix des denrées de première nécessité sur les marchés, le gouvernement guinéen a dans un communiqué publié la semaine dernière, légèrement revu à la baisse le prix de certains produits de grande consommation à savoir : le riz, le sucre, l’huile, la farine, l’oignon, l’huile et le lait en poudre, pour dit-il soulager le panier de la ménagère pour les fidèles musulmans et chrétiens du pays.
Au marché de Matoto, pendant ce mois de ramadan, le constat fait sur ce lieu est tout autre.
Là-bas, malgré cette décision des autorités, les prix restent inchangés. Et chez Beaucoup de grossistes où nous nous sommes rendus, chacun revend ses produits, selon sa convenance.
Pour eux, le non respect de cette décision est liée aux réalités sur le terrain.
« Vous savez, là où, nous prenons ces produits, ça coûte très cher. Il faut tenir compte du transport, et une fois à destination il faut penser également au paiement des personnes qui les transportent dans les boutiques sans compter ce que nous gagnons comme bénéfice. Il y a tous ces aspects et tout ça, c’est de l’argent. Et, les personnes qui nous donnent ces produits, de leur côté, pointent du doigt la cherté du prix du dédouanement. Donc, vous voyez combien de fois c’est difficile pour nous », ont-ils expliqué.
Un autre commerçant que nous avons interrogé à ce propos, affirme ceci.
« Il ne s’agit pas de se limiter seulement aux annonces, il faut en premier lieu prendre des dispositions idoines afin que toute décision prise allant dans ce sens puisse être respectée. Cela pourrait, soulager les commerçants et ça va permettre également de respecter la décision », a-t-il fait savoir sous couvert d’anonymat
À ajouter que dans presque toutes les boutiques de ce lieu de change, le constat est le même et la situation ne fait qu’empirer.
Mama Adama Sylla