Face au mauvais stationnement, le versement des huiles de moteur et du gasoil sur nos chaussées, monsieur Mory Condé, ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), a fait le 19 février 2022 un important communiqué contre ces mauvaises pratiques, tout en s’adressant in fine à ces compatriotes en ces termes : « j’invite chaque citoyen à sensibiliser autour de lui, pour que cessent ces pratiques rétrogrades ».
Je saisi cette invitation en tant que citoyen guinéen et aussi spécialiste du domaine routier pour m’impliquer dans cette mission hautement salutaire, à cause de sa grande utilité pour tous.
Pour que la lutte contre ces mauvaises pratiques sus mentionnées se renforce sur nos routes, il faudrait s’appuyer sur une stratégie globalisante contre tout ce qui dégrade nos routes au grand dam de nos populations, par l’entremise de tous ceux qui s’appellent déontologiquement les usagers de la route dans un pays. Cette stratégie globalisante doit avoir comme cahier de charge, la LOI PROTECTION DU PATRIOMOINE ROUTIER promulguée en Guinée depuis plus de trois ans. Elle fait mention de toutes les infractions en la matière et des degrés de sanction pour chaque cas.
À fin que cette lutte soit efficace avec des résultats qui s’inscrivent dans la durée, les initiatives suivantes sont à appliquer :
☆ En l’état actuel des choses, il faudrait progressivement et davantage investir dans l’éducation citoyenne sur la thématique particulière du savoir-vivre avec des routes pour un développement harmonieux de notre pays. Pédagogiquement, beaucoup de canaux d’information et de sensibilisation doivent être utilisés à cet effet.
☆ Au niveau gouvernemental, l’efficacité de la mesure impose la synergie d’actions à travers des commissions interministérielles, notamment entre les ministères ayant en commun les voies publiques, chacun en ce qui le concerne, y compris le ministère de la justice et des droits de l’homme.
☆ La nécessité de créer une section de police de la routière essentiellement chargée de préserver d’une manière permanente l’emprise de nos routes contre toutes pratiques et occupations inappropriées en général, et en particulier sur la plateforme de ces routes.
Pédagogiquement et dans la durée, le respect strict des lois qui régissent l’observance du bon comportement envers des routes pourrait permettre à chacun de constater les avantages liés pour tous à des routes qui se construisent bien et qui respirent à leur aise. Toute chose qui inculquera en chacun de nous le goût du devoir personnel et collectif envers toutes nos infrastructures sociales de base. On appelle cela aussi la culture du développent.
Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées