Des ex-employés du projet de barrage hydroélectrique Souapiti, étaient face à la presse, ce jeudi 29 avril, à Conakry.
Objectif, dénoncer l’injustice faite au personnel ainsi qu’aux communautés impactées par le projet d’une part et exiger de la direction générale le paiement de l’intégralité de leurs arriérés de salaires d’autre part.
A l’entame de sa communication, leur porte-parole Paul Kokoly HABA, a précisé que sur les 143 personnes concernées par le paiement des arriérés de salaires, seules 25 personnes ont pour le moment décidé de hausser le ton, pour exiger d’être rétablis dans leurs droits.
« Pendant tout le temps, c’est-à-dire les cinq ans que nous avons passés à Souapiti, on ne percevait que la moitié de nos salaires, avec l’assurance que le reste sera payé. Aujourd’hui, nous réclamons nos 50% d’arriérés de salaires ainsi que les règlements de fin de projets. Nos responsables dans le projet, nous disaient que le projet n’est pas financé à 100% et qu’une fois qu’il sera financé, ils nous payeront ces reliquats mais jusqu’à présent, on ne voit rien, parce que jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu nos 50% d’arriérés de salaires. Si nous ne percevons pas les 50%, nous allons automatiquement engager une procédure judiciaire contre le projet », a-t-il lancé.
Selon des informations recueillies, durant les cinq années que ces employés ont passées à Souapiti, ils n’ont bénéficié d’aucun contrat de travail, ni de bulletin de paie encore moins de charge médicale ou de congés de la part de l’administration du projet.
Le conférencier, Paul Kokoly Haba a assuré qu’ils vont user de tous les moyens légaux pour se faire entendre notamment via des notes de service et les documents qu’ils ont reçus de leurs employeurs dans le cadre de la collaboration.
«…Nous sommes frustrés parce que nous n’occupons plus de postes de responsabilité comme les neveux ou les frères des responsables qui sont dans le projet. Alors, comme on s’est rendu compte que nous sommes au terme du projet, c’est pourquoi nous réclamons et puisqu’ils ont su que nous réclamons, c’est pourquoi ils ont libéré les gens pour se débarrasser d’eux. Mais ça ne marchera pas », a martelé Paul Kokoly Haba.
Alhassane Fofana