Les étudiants de l’école normale d’instituteurs de Boké (ENI), ont suspendu les cours depuis ce mercredi 7 avril pour non-paiement de leur bourses d’entretien d’environs six (mois).
En plus des cours qu’ils ont décidé d’arrêter, ces étudiants orientés dans cette école après leur admission au baccalauréat unique arrêtent aussi les stages pratiques dans les écoles élémentaires.
Chargé à l’organisation du groupe d’étudiants en colère, Antony Jacob Sonomy affirme que même les primes de stages qui leurs sont normalement réservées, ne sont pas payées.
« Depuis 6 mois, on n’a rien perçu. Sinon chaque trimestre, on nous remet 540.000 GNF. C’est avec cette somme qu’on peut au moins se débrouiller. Parmi nous, il y en a qui payent jusqu’à 14.000 GNF pour se rendre dans leurs écoles de stages. Normalement, les primes de stage pratique que nous faisons dans les écoles élémentaires, doivent être payées, mais hélas. Comme cela n’est pas acté, au moins ce qu’on a l’habitude de prendre comme bourse d’entretien qu’on nous remette ça. Ils n’ont qu’à remplir leurs devoirs c’est tout ce qu’on demande. Il y en a parmi nous qui viennent de N’Zérékoré, d’autres de Conakry. Si on n’a pas cet argent comment allons-nous vivre ? », s’est-il interrogé.
Ces étudiants promettent d’observer ce mot d’ordre d’abandon des cours, tant que leurs bourses d’entretien estimées à une somme d’un million quatre-vingt mille (1.080.000) GNF ne sont pas payées.
Approché par notre rédaction, le Directeur de cette institution reconnaît que les étudiants ont bel et bien raison de réclamer leur dû. Toutefois, il rejette toute la responsabilité au département car, selon lui, la Direction de l’ENI ne s’occupe de l’aspect pédagogique pas financier.
» C’est leurs pleins droits de réclamer leurs bourses d’entretiens mais ce n’est pas de notre faute, c’est plutôt la faute au département de tutelle. Nous, nous gérons ce qui est pédagogique, c’est le département qui a accusé du retard quant au paiement des bourses d’entretien. Mais aujourd’hui, c’est une situation qui concerne toutes les ENI pas seulement qu’ici. D’après nos informations, ce retard serait dû au changement de ministre dans notre département. Nous on les a sensibilisés, on leur a demandé de patienter. On est sur pied pour que d’ici l’ouverture qui est prévue le 12 avril, ils entrent en possession de leur argent « , affirme-t-il.
Ces élèves maîtres éprouvent d’énormes difficultés liées aux coûts actuels de la vie à Boké et demandent l’État guinéen d’avoir de la compassion à leur égard.
Seydouba Bangoura