Fanghaci, une femelle chimpanzé est née le 14 novembre 2020 dans la réserve forestière de Bossou. C’est la première naissance d’un bébé chimpanzé dans cette forêt depuis huit (ans), soufflant ainsi un vent d’espoir à cette communauté animale en voie de disparition.
Ce dimanche, des folklores et des pas de danses ont rythmé la cérémonie de baptême du nouveau-né, à l’initiative de l’institut de recherche environnementale de Bossou IREB. Une cérémonie à laquelle ont pris part les communautés riveraines, les autorités guinéennes, ivoiriennes et Libériennes.
« Pour nous, le chimpanzé est un être humain. Nos parents ici à Bossou ont la ferme conviction que les chimpanzés sont la réincarnation de leurs ancêtres. Donc, comme on le fait à chaque mise bas, nous avons décidé de faire le baptême de ce bébé chimpanzé », s’est réjoui Docteur Aly Gaspard Soumah, directeur de l’institut de recherche environnementale de Bossou.
La petite femelle chimpanzé s’appelle désormais Fanghaci. Ce nom lui est attribué par les Zogbila, une communauté autochtone proche des chimpanzés.
Fanghaci, comme son nom l’indique en Manon ( prends courage), devra faire plusieurs naissances au fil des années, afin de reconstituer leur dynamique sociale dans la forêt de Bossou.
Selon le directeur de L’IREB, sa naissance porte à huit (8) le nombre de chimpanzé vivant dans la réserve de Bossou. Sa mère Fanlé est la aseule reproductrice parmi quatre femelles qui ont deja atteint la ménopause, soit plus de soixante ans.
Vivant dans une forêt de plus de 300 hectares, ces animaux était au nombre de 21 jusqu’en 2003. Selon les responsables de l’institut de recherche environnementale, sept (7) sont morts par suite d’une épidémie de grippe.
Ils déplorent que la déforestation et la fragmentation de l’habitat, favorisent aussi l’extinction de cette espèce protégée.
Quant à la petite Fanghaci, elle reste jusque là cloîtrée dans les bras de sa mère et pourrait y rester longtemps pour sa nourriture et sa protection.
Alexis Kolié