Il y a 60 ans qu’Ahmed Sékou Touré, s’exprimait à l’occasion du référendum du 28 Septembre 1958.
L’ancien syndicaliste disait NON à la communauté française devant le président médusé de l’ancienne colonie, Charles De gaule, au palais du peuple à Conakry.
Joint par téléphone, à propos de ce discours historique, un opposant a salué les efforts de Sékou Touré : «C’est le courage et la détermination de l’homme à vouloir affranchir son peuple de l’exploitation de l’étranger. C’est sa volonté de dire, nous voulons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage. C’était un discours bien dit, et un acte héroïque», a affirmé Boubacar Siddighy Diallo, ancien conseiller national de la transition, par ailleurs président du parti UMP.
Parlant de la fête d’indépendance, le leader répondra non sans critiques : « Nous pouvons être content parce qu’on a quitté le cap de l’exploitation coloniale au cap de la liberté dans une forme solennelle. Mais dans les faits réels, le guinéen réclame à ses dirigeants depuis 1958, la même chose qu’il a réclamée à ses colonisateurs. Donc, pour le citoyen, il n’y a pas eu d’indépendance, mais pour la souveraineté, on est indépendant », a-t-il indiqué.
Et de conclure par une comparaison :« avant la révolution de Sékou Touré, il y avait la sécurité parfaite, le pays était plus surveillé qu’aujourd’hui qu’on puisse surveiller un quartier, l’instinct de préservation et de gestion solitaire du pouvoir, a pris le dessus sur la volonté réelle de démocratie et de développent. L’homme a très vite basculé dans une dictature noire. Cela a fait qu’on ne peut pas parler d’avancées après cette indépendance », a fait savoir le président de l’UMP.
Saidou Barry