Dans un contexte de crise sanitaire et ses conséquences sur l’État des comptes publics, le gouvernement guinéen compte porter le taux de pression fiscale à 13,88 soit près d’un point et demi de hausse par rapport à l’an dernier.
C’est le ministre du budget Moussa Cissé, qui l’a annoncé vendredi 14 janvier 2022, lors d’un point de presse sur les hypothèses de bases qui ont sous-tendu l’élaboration de la loi de finances 2022.
« Le budget 2022, peut pour la première fois depuis longtemps se prévaloir d’être un budget sincère et inclusif. Les prévisions de recettes ont été minutieusement discutées avec les 3 régies (Douane, Impôts et trésor), qui seront en mesure de porter le taux de pression fiscale à 13,88 soit près d’un point et demi de hausse par rapport à l’an dernier. Ce, en adéquation avec l’objectif de croissance économique de 5,6 %, en 2022. La modernisation des procédures, l’entrée en vigueur du nouveau code général des impôts et l’accélération des gains de productivité à travers une digitalisation accrue, en sont les fondements qui vont permettre de réconcilier les contribuables avec l’administration fiscale douanière », a-t-il expliqué.
Selon lui, le niveau global des dépenses a été ajusté pour présenter un budget soutenable, cohérent, avec un financement adéquat du déficit budgétaire, pour éviter d’aggraver l’endettement des générations futures.
Aussi, les emprunts auprès de la BCRG seront limitées, l’apurement de la dette intérieure auditée sera poursuivi et le budget 2022 ne verra pas de reconstitution d’arriérés, afin de soutenir notre secteur privé et l’emploi des jeunes, dira-t-il.
Saidou Barry