C’est un fait qui paraît anodin mais qui au contraire, a du sens et mérite une attention particulière dans le contexte guinéen.
Il s’agit pour le pouvoir, d’avoir doté régulièrement le chef de file de l’opposition de son budget de fonctionnement malgré les manifestations à répétition à l’initiative de ce dernier.
Des manifestations dont les conséquences sont immenses sur les recettes de l’Etat, qui pouvait bien se servir de cet argument, pour cisailler la dotation du chef de file au mieux, et au pire, la bloquer comme c’est le cas pour ses services importants et certaines de ses institutions aussi importantes.
Notamment et paradoxalement, les ministères qui, depuis le vote de la loi des finances et sa promulgation par le Chef de l’État, n’ont bénéficié à ce jour, d’aucun copeck de leurs budgets, ne serait-ce que pour le fonctionnement des départements.
Chacun se débrouille comme il peut pour maintenir un semblant de climat de travail.
Cellou Dalein par contre, « pour des raisons d’encrage démocratiques », nous confient des voix audibles au palais même si « c’est pour renforcer un adversaire intolérant qui aiguise davantage ses armes de manifestations contre nous », ont-ils aussi regretté, aucun retard n’est à ce jour enregistré dans le décaissement de son pactole.
Mohamed