La campagne agricole 2023-2024 a été officiellement lancée en Guinée par le ministère de l’agriculture et de l’élevage.
Invité de l’émission Mirador de la radio FIM FM, ce lundi, le ministre de l’agriculture et de l’élevage Mamoudou Nagnalen Barry, a vanté la portée de cette campagne.
D’abord, il a tenu à préciser que l’objectif de cette campagne c’est de booster la production vivrière, en mettant fin aux importations de riz et d’autres produits comme le maïs, les tubercules, le lait, la viande, les œufs.
Selon lui, après cette campagne agricole, les importations du riz vont diminuer au moins de moitié, soit 200 millions de dollars us, contre 350 millions le coût.
« L’objectif de cette campagne c’est de booster la production vivrière. On est concentré sur ça depuis la crise en Ukraine. Pour se défendre d’abord il faut se nourrir. Donc on s’est concentré sur le riz, le maïs, les tubercules, le lait, la viande, les œufs. Nous faisons très peu d’efforts actuellement pour les produits d’exportation. Avec plus de 1900 milliards GNF on a d’abord l’accès aux intrants agricoles notamment l’engrais, les pesticides, herbicides. Pour l’engrais notre ambition cette année c’est de mettre 60 millions de dollars pour faire venir de l’engrais, le budget est disponible, les travaux sont en cours. Actuellement il y a plus de 32 mille tonnes d’engrais qui sont sur le territoire guinéen, acheminées ou vendues et le NPK qu’on utilise en début de campagne. Toute la Guinée forestière a reçu le stock d’engrais dont elle a besoin. L’année passée on a eu 15 mille tonnes en tout. On a commandé 30 mille tonnes d’engrais urée. Donc nous ciblons au moins 70 mille tonnes cette année, c’est la consommation plafond que la Guinée a connue. Aujourd’hui notre politique c’est de mettre fin aux importations de riz et d’autres produits vivriers. Cette année les importations vont diminuer au moins de moitié, en chiffre c’est 350 millions de dollars le coût des importations et après cette campagne elles viendront autour de 200 millions de dollars », dira-t-il.
Plus loin, il a fait comprendre que les activités se font par filière, et il a été injecté 31 milliards GNF dans la filière pomme de terre, 26 milliards ont été payés, 5 milliards en engrais. Une filière qui n’avait jamais reçu 1 milliard dans l’histoire, à en croire Mamoudou Nagnalen Barry.
En fin, son département, ajoute-t-il, a beaucoup travaillé sur la transformation des produits au lieu de leur conservation, d’autant que les chambres froides ne sont pas des modèles économiques viables.