Le cancer est une maladie grave souvent mortelle, à l’absence d’un dépistage précoce ou d’un traitement adéquat.
En Guinée, les chiffres sur cette maladie font froid dans le dos, car en 2019, le registre guinéen du cancer affichait 7 mille 300 cas par an, avec 6 mille décès, dont 60% des cas concernent les femmes.
Malgré l’accroissement du taux de mortalité lié à la maladie, la Guinée peine encore à se doter d’un service de prise en charge du cancer, à en croire les spécialistes du domaine.
» On ne dispose pas d’un service de cancérologie, à plus forte raison un centre de radiothérapie. Vous entendez par service, un département dans un hôpital qui a une grande capacité d’hospitalisation qui a des ressources humaines importantes, pour offrir des soins de qualité. Donc, on a une unité qui a été créée en 2007. Elle est encore au stade d’unité. On est en train de se battre pour qu’on puisse avoir au moins un service. On espère qu’avec la nouvelle plateforme de Donka avoir un service «, a laissé entendre Pr Bangaly Traoré, maître de conférence agrégé en cancérologie, au micro de mosaiqueguinee.com
Pour le responsable de l’unité de chirurgie oncologique de l’hôpital national Donka, il est nécessaire d’envisager la mise en place d’un institut national du cancer, en vue de réduire le taux de mortalité lié à la maladie, mais aussi d’optimiser le coût du traitement.
» Au stade d’unité, c’est un peu difficile. L’objectif, c’est d’avoir un institut national du cancer. A défaut d’avoir des services déconcentrés de radiothérapie, de chirurgie, d’oncologie médicale, il faut avoir un institut national du cancer où ces différentes entités se regroupent. Le traitement du cancer ne se résume pas à une seule personne, à une spécialité, c’est une chaîne. Cela réduit le coût du traitement «, a-t-il invité.
Le responsable des projets de sensibilisation de l’Association guinéenne pour la lutte contre le cancer, appelle donc à un dépistage collectif de la maladie, qui constitue un des moyens de prévention les plus sûrs.
Hadja Kadé Barry