Depuis qu’il a été placé en détention, le 27 octobre dernier, dans les locaux de la DPJ, le blogueur guinéo-canadien, Mamadi Condé »Madic 100 frontières » n’a ni été déféré encore moins remis en liberté.
Pour le collectif d’avocats constitué pour assurer sa défense, cette détention prolongée de leur client, constitue une injustice inqualifiable.
« On ne peut pas arrêter quelqu’un et le garder à la police pendant deux semaines sans le déférer ou le libérer. Conformément à l’article 78 du code de procédure pénale, lorsque le délai de garde-à-vue d’un citoyen dépasse 48 heures, renouvelables une fois, même en matière criminelle, il doit être libéré. Et aucun procureur ne doit le recevoir, parce que ses droits ont été brimés. Mamadi Condé doit être immédiatement libéré parce que l’enquêteur a dépassé les droits de garde-à-vue », a expliqué Me Salifou Beavogui du pool d’avocats de Madic.
ET au nom dudit pool, Me Béa a exhorté le procureur du TPI de Dixinn, à intervenir afin que leur client recouvre sa liberté, en faisant ainsi observer les dispositions de l’article 78 du code de procédure pénale.
« Nous demandons au procureur du TPI de Dixinn de faire rigoureusement observer les dispositions de l’article 78 qui réglemente le délai de garde-à-vue. Les droits de notre client ayant été violés, nous lui demandons d’ordonner sa remise en liberté », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana