Dans la ferveur de la célébration de l’an 61 de l’indépendance nationale, le président du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOCSG), Dr Dansa Kourouma, dans une déclaration transmise à mosaiqueguinee.com, évoqué l’importance de cette date historique et interpelé la jeunesse guinéenne sur les défis de l’heure.
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Chers Concitoyens,
Le 02 Octobre, marque l’accession du peuple de Guinée à la souveraineté nationale. C’est une date qui nous rassemble, parce qu’elle exalte notre liberté retrouvée et met à l’honneur la mémoire de nos héros et les valeurs de notre République.
Il coïncide à un moment décisif de notre histoire, où nous sommes face à d’énormes défis liés à la nature des choix politiques à opérer pour la poursuite de l’évolution de notre processus démocratique.
1) Défis liés à l’organisation des élections législatives : la CENI se déploie pour réunir des éléments et garanties nécessaires pour des élections inclusives, transparentes et apaisées. Ceci impose à la Ceni l’impérieuse nécessité de garantir un fichier consensuel et intègre.
2) choix cornélien d’adapter notre constitution aux réalités du pays tout en garantissant l’alternance démocratique au pouvoir m.
Défis liés à l’alternance démocratique. Quelle que soit les directions à prendre, garantir les règles d’alternance est un passage obligé.
3) Défis liés au respect du pluralisme politique et à la liberté d’expression : la loi doit garantir les diversités d’opinions et favoriser le dialogue et le consensus sur les questions nationales.
Chaque Guinéenne et Guinéen individuellement pris doit pouvoir raison garder face aux enjeux nationaux et accepter la diversité d’opinion.
4)Défis liés à la défense de la Constitution, notre statut national : cette question divise aujourd’hui l’opinion, créée plusieurs tendances et parfois des agressivités verbales, physiques très violentes, voire des arrestations.
Chers concitoyens,
La fête de l’indépendance signifie et magnifie notre vocation naturelle à être et rester un peuple Uni, digne et Libre. En même temps, elle crée la responsabilité qui nous met seuls face à notre destin.
Notre souveraineté est entre nos mains. C’est par nos propres efforts que nous la conforterons, en gagnant la bataille de l’éveil des consciences, du développement politique, économique et social.
Je profite de ce moment exceptionnel et particulièrement important pour faire un plaidoyer pour la jeunesse guinéenne. Cette jeunesse qui est à la croisée des chemins, dont l’avenir est presque incertain du fait de l’échec du système éducatif, déstabilisée par les inégalités sociales, le manque de perspectives politiques pour sa pleine participation à la vie démocratique et économique du pays.
Toute politique qui ne prend en compte cette préoccupation fondamentale à travers d’actions claires et des ressources dédiées doit être rejetée à la foi par la jeunesse, mais aussi par tous.
Les pyromanes et les Caïds de toute sorte prennent le débat en otage, empêchent le discernement et nous détournent de nos vraies préoccupations.
Le PNDES qui est une excellente réponse politique et programmatique à la vision 2030 (ODD) reste vague et diffus sur les éléments de progrès et les engagements en terme de réalisations concrètes d’une année à une autre.
Dans ce cas, les progrès réalisés se dissolvent par manque de documentation ou de visibilité de l’action publique.
Je reste convaincu que notre union sacrée autour des choses qui nous rassemblent est plus que certaine.
Bonne fête d’indépendance !
Rapporté par Al Hassan Djigué
