Le refus catégorique du CNRD d’inviter les acteurs politiques au dialogue commence à agacer Cellou Dalein qui a, dans une sortie ce jeudi 17 février, envoyé un message fort au colonel Doumbouya et son équipe.
Comparant la situation guinéenne à celle en cours au Mali et au Burkina, Cellou Dalein Diallo a semblé ne plus digérer le traitement que le CNRD leur inflige. Selon lui, l’absence du dialogue entre l’organe central de la transition et la classe politique crée de la confusion qui pourrait à son tour, conduire à des situations malheureuses.
« Au Mali, les politiques participent au gouvernement. Ne reste que de ce côté, ils participent aux débats. Au Tchad, il y a une transition où on a appelé même les rebelles pour participer au dialogue. Nous sommes des partis légalement constitués, qu’on arrête cela. Les gens prêtent des agendas cachés aux autres pour de mauvaises intentions. On demande à aller s’assoir pour présenter les propositions des uns et des autres pour essayer de trouver un consensus. Alors quand les décisions sont prises, on accompagne ou on conteste. Si on conteste, des gens peuvent dire qu’on est contre le CNRD alors qu’on aurait pu avoir un cadre de dialogue où on pouvait discuter des décisions à prendre par le gouvernement, par le CNT. L’absence de débat est source de conflit. Toutes les autres transitions à côté, il y a un dialogue sauf la nôtre. Moi je dis que les assises ne règlent pas les problèmes. Quand on va à l’intérieur on s’adresse à qui ? A chaque citoyen, parce que ce n’est pas possible. C’est les politiques qui ont une certaine représentativité aujourd’hui dans notre pays. Il ne s’agit pas de chercher une certaine légitimité, de prendre des décisions impopulaires et d’imposer çà aux guinéens. Je ne trouve pas l’utilité de cette tournée, de ces assises alors qu’on aurait pu trouver un consensus en consultant les différents états-majors des partis politiques », a-t-il lancé.
MohamedNana Bangoura