Répondant à l’appel à manifestation du SPPG, le Syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée, des journalistes ont été mis aux arrêts puis libérés tard dans la nuit. D’autres avaient également été séquestrés à la maison même des journalistes. Et le secrétaire général de ce syndicat a passé sa première nuit en garde-à-vue à la brigade de recherche de Kipé après avoir été violenté lors de son arrestation à Dixinn.
Une violation des libertés que condamne Alseny Sall, responsable en charge de la communication de l’OGDH.
« Au-delà d’être la voix des sans voix, comme John Adams le disait, nous disons que la presse est la sentinelle de la liberté. Donc lorsque la liberté de la presse est menacée, cela devrait interpeler la conscience collective pour exprimer son indignation sur une attitude qui, de manière indirecte peut affecter la jouissance de certains droits de l’homme tel que le droit à la liberté d’opinion et d’information. Nous sommes également d’accord que l’exercice du métier du journalisme est encadré par la Loi et des textes relatifs à des règles de déontologies. Mais ce qui nous inquiète de plus par rapport à la situation actuelle, c’est le fait que, la plupart des médias qui rencontrent des difficultés de fonctionnement ou encore des restrictions se sont retrouvés devant ces situations sans que des notifications officielles ne leur soient communiqués relatifs à des manquements qu’ils auraient commis. Mieux ceux parmi ceux qui ont tenté d’avoir des réponses auprès des autorités compétentes, ils ne l’ont pas eu », a-t-il flétri d’entrée.
Poursuivant, l’activiste, invite les autorités à privilégier le dialogue.
« Pour nous, face à une telle situation les autorités devraient plutôt œuvrer pour créer un cadre de concertation avec les acteurs de médias pour qu’ensemble ils trouvent des solutions en lieu et place de s’inscrire dans une logique de bras de fer. Car nous savons tous le rôle et la place centrale qu’occupe la presse dans la conduite de la transition en cours, mais aussi en terme d’informations et d’éducation des populations dans un pays où les médias d’Etat ont déjà démontrer leurs limites », a-t-il lancé.
Hadjiratou Bah